lundi 11 février 2013

Ils n'ont pas oublié les mots du père Joseph

SOISSONS (Aisne). Pour célébrer le 25e anniversaire du décès de Joseph Wresinski, fondateur d'ATD Quart-monde, des témoignages ont été apportés par des personnes l'ayant côtoyé.
«SON message continue à vivre, il est démultiplié ! » Vingt-cinq ans après le décès du Joseph Wresinski, pour Monique Veyre, à ses côtés pendant des années comme permanent volontaire au sein d'ATD (Agir tous pour la dignité) Quart monde, l'état d'esprit du fondateur de ce mouvement est toujours présent. Elle était, ce dimanche, à Braine, notamment pour témoigner « de ce qu'il était et de ce qu'il est encore ».
À l'abbatiale Saint-Yved, un événement était organisé autour de l'association des Amis du père Joseph Wresinski (APJW), à l'occasion du 25e anniversaire de son décès. Plusieurs « témoins » s'étaient ainsi déplacés et ont pu évoquer cet homme, prêtre à Dhuizel durant cinq ans, à l'époque où il s'impliquait déjà dans le « camp » de Noisy-le-Grand.
« Le père Joseph était un rassembleur, on était transformé, il nous rendait courageux », lance Monique Veyre, partie en 1970 à la rencontre de cet homme décrit comme « fou » : « On disait qu'il empêchait les gens de quitter le bidonville », se souvient-elle, expliquant qu'au contraire il souhaitait voir les uns rester pour aider les autres.

"Sa propre misère"
« Il disait : lorsque quelqu'un est brisé, dénude-toi toi-même pour le comprendre », explique celle qui a voyagé dans de nombreux pays pour lutter contre la pauvreté dans le sillage de cet homme.
À Braine, à l'époque doyenné de la paroisse où il fut prêtre, se trouvaient aussi, hier, François Leroux et son père Maurice, dont les parents avaient « adopté » le jeune homme, c'est-à-dire qu'ils lui apportaient le soutien nécessaire pendant son séminaire à Soissons. « Il n'a jamais opposé les riches aux pauvres », se souvient Maurice Leroux.
Autour de lui, Jean-Michel Anciaux, président de l'APJW et Gilles Anouil, président d'honneur et auteur d'un livre sur le père Joseph, rivalisent d'anecdotes « Tout ce que lui donnait la famille Leroux disparaissait en un rien de temps », indique l'un, l'autre affirmant : « Vous ne pouviez pas échapper à son attraction ! »
Seule représentante de la famille, « les autres n'ont pas pu venir », la nièce de Joseph Wresinski, Marie-Christine Gillet, « la fille de sa sœur » était, hier, à Braine. Elle a pu entendre tous ses témoignages.
Ils ne font que s'ajouter aux diverses actions pour la mémoire du créateur de ce mouvement international. Comme cette dalle posée devant le Trocadéro et sur le parvis de la cathédrale de Soissons. Les mots « l'égale dignité humaine » caractérisent, selon ceux qui l'ont connu, la pensée de Joseph Wresinski.
Monique Veyre affirme : « Voir les gens dans la misère lui rappelait sa propre misère. » Quant à François Leroux, il rappelle : « Le RMI, c'est une idée de lui ! »


http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/ils-nont-pas-oublie-les-mots-du-pere-joseph

2 commentaires:

  1. je ne connais quasiment pas le père Joseph, en tout cas pas comme l'abbé Pierre. Mais cette idée du quart monde était vraiment intéressante
    Bon lundi soir

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  2. Ce matin j'ai appris beaucoup de chose sur ce prêtre, je connaissais un peu ATD quart monde et bien pas le père Joseph.
    Bonne journée bises Jacqueline.

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