L'intersyndicale chez Baxi voudrait avoir des réponses. Elle ne les obtient ni des pouvoirs publics ni de la direction. Elle se sent exclue des discussions sur l'avenir des salariés et du site.
COMME un étrange sentiment unanimement partagé par les quatre syndicats de Baxi. Didier Lefèvre, délégué syndical FO, le résume de la manière la plus limpide : « On nous prend pour des cons ! »
Depuis l'annonce du projet de fermeture du site de Villeneuve-Saint-Germain par la direction, l'intersyndicale se bat pour le maintien d'une activité sur le site, avec le soutien des élus et des pouvoirs publics. « Nous avons été associés dans la première tournée de discussions en octobre-novembre », rappelle Pierre Chaumont, délégué syndical CFE-CGC.
La mobilisation des salariés et la synergie créée autour d'eux avaient eu pour effet de gagner du temps, d'obtenir un sursis. Le plan social, qui devait prendre effet le 15 janvier, n'a pas eu lieu. 75 salariés devaient, à cette date, recevoir leur lettre de « remerciement ».
Aujourd'hui pourtant, « on se rend compte que des réunions sont faites à huis clos avec les acteurs locaux et régionaux », signale Thierry Depret, secrétaire CFTC du comité d'entreprise. Il cite Paul Coulon, commissaire au Redressement productif, « à qui on a envoyé un courrier pour lui demander l'évolution du dossier. On n'a pas eu de réponse. On a eu sa secrétaire. Idem pour le sous-préfet de Soissons. On n'a eu aucun retour depuis début janvier. Ils veulent qu'on crève en silence. On a le sentiment d'être morts en même temps que les Focast. »
« Les instances représentatives du personnel devaient être conviées aux réunions de travail dès le 15 janvier. À ce jour, rien », poursuit Pierre Chaumont.
« On est mis sur la touche, gronde Christophe Rousselle, délégué syndical CGT, les dossiers sont en train d'évoluer sans nous. Nous sommes exclus du processus mais nous sommes des gens responsables ! »
Tous les mardis, une cellule de revitalisation et d'industrialisation se réunit et les instances n'y participent effectivement pas. Les pouvoirs publics et les collectivités y ont déjà pris part. Cette cellule est pilotée par François Hiriart, PDG de Baxi france. D'où le sentiment des syndicats que le sort des salariés et du site est en train d'être scellé sans eux.
À défaut d'avoir des réponses prochainement, Christophe Rousselle insiste : « Si on n'entend plus parler d'eux, ils vont entendre parler de nous ! »
http://www.lunion.presse.fr/article/social/fermeture-programmee-de-baxi-on-nous-prend-pour-des-cons
Un vrai fléau qui n'a pas éte pris au sérieux suffisamment tôt une absence de plan d'ensemble industriel qui aurait permis de se projeter dans l'avenir. Cette rapacité des fonds de pension est dommageable il faut dire qu'ils doivent servir des retraites pourtant ce n'est pas faute d'avoir parlé du danger de cette financiarisation n'ayant pour but que la rentabilité immédiate au détriment de l'investissement.
RépondreSupprimerMaintenant les dés sont pipés et on ne parle que du cout du travail alors que c'est loin d'être le fonds du problème il suffit de lire à fond le rapport Gallois pas d'écouter les élucubrations de nos médias nationaux, une très bonne émission "Le temps d'après " sur FR3 lundi soir a fort bien mis sur le devant les vraies causes de la desindustrialisation .
Les invités étaient d'un niveau exceptionnel.
Si cela t'interesse tu peux peut être la revoir, un petit logiciel gratuit te permettra de l'enregistrer (captvty).
Bonne journée bises jacqueline