SOISSONS (Aisne). L'ordre des masseurs kinésithérapeutes veut réaffirmer le rôle essentiel de la kiné respiratoire pour le soulagement des nourrissons atteints de bronchiolite. Une récente étude met, en effet, en doute ses bénéfices.
QUI ne dit mot consent. Le président du conseil de l'ordre départemental des masseurs kinésithérapeutes de l'Aisne ne compte pas se taire. Jean-Pierre Poreaux ne peut laisser remettre en question « le bien fondé de la kiné respiratoire » sur les bébés atteints de bronchiolite sans réagir.
Une étude, parue dans la revue Prescrire, a récemment jeté le doute sur ces actes, en mettant en doute les bénéfices. « On parle de fractures de cote, de traumatisme dû à cause des vomissements », indique le président du conseil de l'ordre axonais, dont le siège est à Soissons.
« À la va-vite »
Pour lui, cette étude n'est que partielle « car elle porte sur très peu de cas. Elle est simplement basée sur des études faites en milieu hospitalier avec des nourrissons très atteints. L'ordre national et les syndicats se sont élevés contre cette étude et la publicité qui en a été faite dans les médias ».
Après la diffusion de ces données, les médecins ont moins prescrit de kiné respiratoire et le public s'est montré méfiant. « On a mis le doute auprès des prescripteurs et des patients, or c'est une étude faite à la va-vite, souligne Olivier Mariage, le trésorier du conseil de l'ordre axonais, alors que la kiné respiratoire soulage le patient. On ne prétend pas intervenir sur le virus. »
Jean-Pierre Poreaux poursuit : « Nous avons une efficacité sur les effets secondaires. Nous avons évité des décès dus à une détresse respiratoire. La kiné respiratoire est efficace, elle permet une réhydratation et une alimentation normale. »
Surtout, cette synthèse d'études « s'appuie en grande partie sur des techniques anglo-saxonnes, comme le drainage de posture et le clapping ».
« Aucune plainte »
Cette dernière technique de percussion manuelle sur la cage thoracique « est totalement inefficace. Les choses ont évolué », les kinés pratiquant désormais une méthode nouvelle, « l'accélération du flux respiratoire ».
Si la revue évoque le chiffre d'une fracture de cote sur 1 000 cas, l'ordre national rappelle que « les fractures ont fait l'objet d'une étude sur 5 000 cas de nourrissons traités en kinésithérapie ».
« L'étude < Fra Co Nou >, qui n'a révélé aucun cas de fracture de cote, a été validée par le congrès de pneumologie en langue française, en janvier 2009, à Lyon. L'ordre n'a d'ailleurs reçu à ce jour aucune plainte de patient pour ce motif. »
Pour les kinésithérapeutes axonais, il est d'autant plus regrettable d'avoir induit ce doute sur cette pratique que « nous avons mis en place, dans le département, un réseau bronchiolite, un système de garde avec des kinés qui peuvent intervenir le week-end, du vendredi soir au dimanche soir ».
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/kine-respiratoire-nous-avons-evite-des-deces
Je connais plusieurs personnes à qui elle a apporté un vrai soulagement.
RépondreSupprimerBonne journée bises Jacqueline