Après douze années de présidence, Gérard Gourlé a souhaité passer la barre de la Société Nautique du Soissonnaise, Manue Tottet sa vice-présidente lui succède…
Cette passation de pouvoir entre Gérard Gourlé et « Manue » Tottet, à la tête de la Société Nautique Soissonnaise paraissait vouloir ... couler de source ! « Nous sommes en étroite collaboration depuis deux saisons déjà. J'avais envie de passer la main après douze années de présidence. Cette perspective a été le fruit d'une discussion qui a presque logiquement mené à cette redistribution des rôles » commente le premier nommé. Qui, s'il a admet avoir pris du recul consent également à avouer « garder certaines petites habitudes au sein de l'association ». Une structure qui comptabilise à ce jour 232 adhérents.
"Le changement dans la continuité..."
« C'est un changement dans la continuité si j'ose dire... » confesse Manue Tottet, dorénavant seule à la barre de la SNS. Une nomination qui n'entraînera « aucun bouleversement » mentionne l'intéressée avant qu'elle ne laisse son prédécesseur brosser le bilan d'un exercice (à peine) écoulé.
« Le démarrage de cette première saison sous l'égide de la nouvelle ligue des Hauts de France s'est révélé particulièrement difficile. Outre les soucis de calendrier, nous avons dû également déplorer une certaine lenteur qui a notamment occasionnée l'annulation de manifestations. Que finalement nous avons été contraints d'organiser dans la hâte et de façon sauvage afin d'occuper nos jeunes pousses » Déçu, l'intéressé exprime aussi son désarroi suite à « l'annulation par la Fédération de l'Aviraid et des CJR pour les années futures, ce qui laisse nos rameurs 9 / 11 ans sans objectif pour le moment... »
"Présents sur toutes les compétitions mais pas assez représenté..."
Une morosité qui n'a toutefois pas empêché le SNS de participer « à toutes les régates proposées, à l'exception de celle de l'Ailette annulée, faute d'engagés suffisants. J'ai le sentiment, la fierté que notre club ai fait le maximum pour être de la partie lors de rendez-vous coordonnés dans le Nord Pas-de-Calais. Je n'en dirais malheureusement pas tant de nos nouveaux partenaires qui apparaissent un peu allergique à notre territoire... »
Pointe-il à l'index les événements de « l'ancienne Picardie » - l'Open de Creil, la régate d'Amiens, la Tête de Rivière de Pinchefalise, les manifestations à l'Ailette - qui ont disparu, sans oublier la fermeture du Pôle Espoir d'Amiens.
« Malgré tout, le SNS peut se réjouir d'avoir été représenté par quatre équipages au Championnat de France » lance-t-il, retrouvant alors le sourire. D'autant qu'il s'apprêtait à évoquer les temps forts locaux : « Le Row Night Show marquera sans la moindre contestation l'exercice 2018 ! J'avoue avoir été dans le doute quant à cette initiative inédite en France. Concilier aviron, show et musique en nocturne était un pari osé. Mais l'enthousiasme affiché par Manue (Tottet) et Gillian (Frémont) m'a rapidement rassuré ». Une belle satisfaction comme l'ont également été les Passeports Jeunes, les stages estivaux, la Fête de la Musique et les réception de séminaires d'entreprises.
Un optimisme qu'il souhaite néanmoins tempérer : « Je ne voudrais pas faire croire que ce bilan est entièrement positif et je note d'ailleurs quelques déceptions. A commencer par le manque de performances générales et la baisse du nombre de rameurs en compétition cadets, juniors et seniors. Ces échecs, je les assume en dépit du fait que l'on peut les retrouver au sein d'autres structures. Les raisons ? La société, l'éducation, les moyens financiers, la Fédération, les jeux vidéo, la liste n'est pas exhaustive et j'en oublie certainement. Il y a aussi quelques erreurs dans notre mode de fonctionnement » Et pour faire face à ce fléau, la Société Nautique Soissonnaise - sous l'impulsion de Gillian Frémont - a décidé de proposer une section loisir...
« Le mot compétition devient, à mon sens, anxiogène, pour les familles qui le traduisent par le mot « pression ». Le ministère de la jeunesse et sports partage cela en nous incitant à des actions plus sociales que sportives. Serait-on en train d'oublier que la réussite de nos athlètes tricolores au Jeux Olympiques de 2024 commence aujourd'hui, dans les clubs tels que le nôtre ? »
Plus de compétiteurs, trop stressant !
Un sujet de réflexion que Manue Tottet, dorénavant au gouvernail de l'association, semble acquiescer... « Il est important de redonner de la valeur à l'esprit de compétition ! » donne-elle en écho à ce tableau brossé par son prédécesseur. Déterminée à « rassembler, fédérer », la nouvelle présidente affiche aussi ce désir de suivre les traces de son aîné. « La révolution n'est pas en marche » ironisait d'ailleurs celle qui se préoccupe aussi de l'équilibre financier. « Les collectivités apparaissent moins généreuses. Il est nécessaire de solliciter, fidéliser des partenaires privés afin d'assurer la pérennité de notre structure » admettait-elle avant de présenter des projets qui lui tiennent à cœur : « Une régate inter-entreprise pourrait être organisée au printemps 2020. Nous souhaitons dynamiser l'avifit, une activité ludique qui concilie l'ergomètre et le bien-être de son corps »
Besoin de mécénes, de sponsors...
Sensibiliser également l'opinion afin que l'effectif s'étoffe apparaît aussi comme un axe essentiel : « Nous coordonnerons le 21 mars, avec la complicité du Groupe Suez, la journée de l'eau. De nombreux établissements scolaires nous honorerons de leur présence. Les jeunes découvriront des ateliers, assisteront à une mise en scène théâtrale par la Troupe Acaly » mentionnait-elle.
Annonçant aussi la tenue de la Fête de la Musique au cœur même de la Société Nautique Soissonnaise « pour la troisième année consécutive » ainsi que le renouvellement de l'opération Portes Ouvertes « à une date qui reste encore à définir »
Ca promet ...
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