Alain Crémont Maire de Soissons
Hier, j’ai appelé l’attention du Président de la République sur les problématiques d’aménagement du territoire.
La ville de Soissons est la seule ville de 30 000 habitants dans un rayon de 100 km autour de Paris à ne pas être desservie par une autoroute. Notre ville est également éloignée des pôles métropolitains parisiens qui concentrent la croissance économique et les emplois.
Les Soissonnais, comme de nombreux Axonais, doivent parfois faire 1h30 voire 2h de trajet pour aller travailler, soit en voiture en empruntant des routes qui alternent entre 2 et 4 voies, soit en train sur des lignes qui, quand elles existent, dysfonctionnent quasi-quotidiennement.
La métropolisation s’est faite au détriment des villes moyennes et des territoires ruraux sur lesquels elles rayonnent.
J’ai le plus grand respect pour l’action – que je soutiens – de mon ami Xavier Bertrand à la tête de la région Hauts-de-France, mais notre destin n’est pas plus lié à Lille qu’il ne l’était avec Amiens. Le destin de Soissons et du Soissonnais se joue vers Paris et la région parisienne.
L’agglomération soissonnaise doit avoir la possibilité d’être reliée à Roissy et de créer des échanges avec le futur Grand Paris. Et c’est le sens d’un projet majeur d’infrastructure défendu par les élus du Soissonnais depuis quelques années. Comme Creil l’a obtenu, il s’agirait de créer un raccord sur la ligne ferroviaire qui relie Laon à Paris, une “virgule” d’un peu plus de 1 km au niveau de Mitry-Mory qui relierait, en 40 minutes, Soissons et tout le sud de l’Aisne au pôle économique de Roissy.
Nous devons étudier la réalisation de ce raccordement, sans raisonner en termes de rentabilité économique mais en nous plaçant sur le terrain de l’aménagement du territoire.
Le Président s’est montré à l’écoute de ces problématiques et d’autant plus dans le cadre du projet de cité de la francophonie dans l’ancien château François 1er de Villers-Cotterets.
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