dimanche 16 septembre 2018

« Pour ne jamais oublier »

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hebergement d'image Orchestrée par l’association Eperon 132, en étroite collaboration avec la municipalité, un vibrant hommage vient d’être rendu aux victimes de la « Der des Der »
Un grand plongeon dans l'histoire, celle d'un village quasiment rayé de la carte au début du siècle dernier.

Comme un paradoxe !

En la quiétude d'un lieu où sommeillent dorénavant ceux, « qui une décennie plus tôt, ont combattus sans relâche dans cette bataille de Crouy, dans le froid hiver 1918», Cyril Mille veillait à clamer, haut et fort, sa détermination à les honorer. En tenue d'époque, face aux personnalités, représentants de structures patriotiques et autres, le président de l'association Eperon 132 s'efforçait, dans un premier temps, de tenter de maîtriser une émotion légitime. La main... tremblante, l'intéressé s'attachait cependant à la traduire par ces mots rédigés de la sienne. Evoquant ces « maux » qui avaient fait basculer le monde dans le chaos, au début du siècle dernier.
« Nous sommes réunis ce jour, en ce cimetière, afin de rendre hommage à nos grands anciens qui ont donnés leur vie afin que nous puissions vivre libre dans notre beau pays qui est la France » mentionnait-il avant de continuer : « En cette nécropole reposent 2941 soldats dont 1476 dans l'ossuaire et 50 combattants britanniques fauchés de septembre à octobre 1914 »
Une bien triste « mais ô combien importante » commémoration soulignait encore l'homme fort d'Eperon 132. Cette structure réunissant cette poignée de passionnés dont le devoir de mémoire se révèle être une nécessité , afin de ne jamais oublier.
« Ce cimetière, réalisé en 1917 durant la tristement célèbre bataille du Chemin des Dames, regroupe ces militaires tombés ici-même au cours des offensives de 1914-1915 puis 1918. A leurs côtés, des décédés aux ambulances et hôpitaux de l'année 1917. Il a également accueilli, si je puis dire, un soldat Français et deux Polonais tués au cours de la seconde guerre mondiale » expliquait encore Cyril Mille, la voix toujours aussi étranglée par l'émotion.
Sur cette terre... rouge de sang au début du siècle dernier, il apparaissait pour les membres d'Eperon 132 une « légitimité à saluer ces victimes et de rappeler également que leur sacrifice n'a pas été vain » Une volonté, une (farouche) détermination que Cyril Mille mentionnait avec ferveur. « Ils étaient officiers, sous-officiers, caporaux ou soldats. Ils étaient père de famille, fils, neveux, cousins voire même grand père. Ils étaient catholiques, protestants, musulmans et j'en passe. Ils étaient des hommes et des femmes comme nous ! Ils ont cependant été enlevés à leurs proches par cette satanée Der des Der.
Sacrifiés pour la dernière des dernières... Et pourtant vingt ans plus tard, le monde s'embrasait à nouveau. Ces atrocités que l'on connaît engendrées, par des individus endoctrinés par le mal absolu » confiait-il encore avant de faire un « vœu, celui qu'en ces temps incertains, ces combattants morts pour notre liberté puissent reposer en paix pour l'éternité dans ce carré qui leur est dédié » 
Habillés de ces « tenues de douleurs qui furent jadis les vôtres » soupirait l'intéressé avant de solliciter la (traditionnelle) minute de silence puis d'inviter les plus jeunes classes des associations « venues des quatre coins de l'hexagone » à s'approcher et se recueillir en déposant leurs gerbes.
Le cortège prenait ensuite le chemin de la place du Tivoli sitôt que le premier magistrat eut souhaité associer à cette commémoration les personnes civiles - « Emilia Alphonsine Garnier, Adolphe Jumaucourt, Léon Victor Sabatier, Stanislas Thadec Zabricka, Marie-Madeleine Fontaine, Jules Marius Fontaine, Adèle Augustine Blanjoie, Robert Emile Lamy » - emportées en ce sanglant début du mois de septembre 1914 lors de la Grande Guerre.
En ce lieu où quelques vestiges du passé avaient pris... place, Cyril Mille - en compagnie notamment de Pascal Tordeux, conseiller départemental - s'appliquait à dévoiler une plaque apposée sur ce qui fut un hôpital de jour... et de fortune, animé par le désir à graver « à jamais, dans le marbre tous ceux qui malgré eux firent l'histoire ». Celle, sanglante et meurtrière, qu'il prenait soin de conter, murmurant les pertes humaines engendrées. Une fidèle rétrospective des faits sur une commune qui allait être « pratiquement rayée de la carte par une pluie d'acier... »
Un coup de semonce traduit par celui d'un canon d'époque ponctuait cette vibrante cérémonie.
Libre... à chacun était alors d'arpenter les deux bivouacs installés dans le village depuis la veille, d'aller à la rencontre de ces passionnés investis d'une mission : ce devoir de mémoire dont ils s'acquittent avec merveille et brio.
Et les uns comme les autres méritent un bien grand coup, très grand coup de chapeau pour cet ouvrage exemplaire...
 lire sur le blog vuduchateau.com              merci Laurence 

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