1er juin 1918, Pernant…
Il y a 100 ans, le 1er juin 1918 : Il est aux alentours de 10 heures. Depuis la veille, le village de Pernant - environ 5 kilomètres à l'Ouest de Soissons - est copieusement bombardé par les Allemands au point que les Poilus de " La dernière division " estiment qu'il est devenu " un nid à obus ". Le colonel Paitard, commandant le 17e régiment d'infanterie, a fait une rapide toilette et pris son café. Avant d'entreprendre une tournée d'inspection sur les positions tenues par ses troupes au Sud de l'Aisne, il s'entretient avec les officiers de son état-major. Il est assis sur une couchette, face à la porte du cellier d'une modeste maison où il a établi son P.C. la veille. Soudain, un obus à gaz éclate au milieu de la cour. Les éclats fusent. Le colonel chancelle et tombe en avant, sans un cri, frappé à mort. Ses camarades sont blessés : le capitaine Bernheim, un lorrain d'Epinal, a reçu un éclat au poumon ; le lieutenant Lamboi, commandant les téléphonistes, est touché à une jambe et le lieutenant Minaux, du 259e régiment d'artillerie de campagne, est grièvement blessé. Dehors, le secrétaire du colonel, le soldat Pfeiffer, a eu la tête fracassée. A ses côtés, le cavalier Jules Descieux, un p'tit vosgien du canton de Vittel, agonise : il appelle sa petite fille Jeanne tout juste âgée de 3 ans. Le soir, le corps du colonel Paitard est transporté à Laversine où il sera inhumé le lendemain. Le 17e d'infanterie pleure son chef ; durant les combats de la charnière de Soissons, du 28 mai au 5 juin 1918, le régiment - célèbre pour avoir refusé d'ouvrir le feu lors de la révolte des vignerons du Languedoc en 1907 -, aura perdu 22 officiers et près de 800 hommes, tués, blessés ou prisonniers.
Pour en savoir plus lire " La dernière division " aux Éditions Grancher.
lire sur le blog vuduchateau.com merci Laurence
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