dimanche 22 avril 2018

Un Ironman à Soissons !








La capitaine Yann Payen sélectionné en Afrique pour la finale d’Ironman d’Hawaï !
Sportif acharné, mental et corps affuté, Yann Payen, commandant des sapeurs-pompiers de Soissons a participé le 15 avril dernier à l'Ironman d'Afrique du Sud.
Si vous le connaissez, vous savez qu'il l'a fait pour GAGNER et il l'a gagné, il a terminé 13ème / 300 dans sa catégorie (40 44 ans, la dernière année pour pouvoir participer)
Cette 13ème place loin d'être un hasard est son sésame et son porte bonheur pour les Championnats de Monde d'Hawaï qui se dérouleront le 13 octobre prochain pour lesquels il est sélectionné !
L'Ironman est dans le langage commun du triathlon le nom donné à l'un des plus longs formats de la discipline. D'une distance totale de 226 kilomètres (140,6 miles), une compétition Ironman, « Homme de fer » en français, est une course multi-disciplinaire consistant à enchaîner 3,8 km de natation, 180,2 km de cyclisme puis un marathon (course à pied de 42,195 km). Cette appellation est associée au triathlon Ironman d'Hawaï originel créé en 1978 par John et Judy Collins, qui est depuis 1990 le championnat...
L'Ironman Afrique du Sud (Ironman South Africa) est une compétition de triathlon longue distance créée en 2000 et qui se tient annuellement au mois d'avril à Port Elizabeth après avoir connue deux éditions dans la ville du Cap. Qualifiant pour le championnat

du monde d'Ironman à Kona (Hawaï), la compétition attribue également le titre continental de « champion d'Afrique d'Ironman » dont l'épreuve est le support.

Le récit de Yann Payen

Et voilà deux jours après être rentré, deux jours après avoir encore vécu de belles émotions et deux jours après être revenu sur terre il est temps de faire le résumé de ce beau séjour.
L'Afrique du Sud commence à être un classico étant donné que j'en suis à ma 4ème participation.
Programmé de longue date je devais à la base effectuer ce séjour avec un ami T. D. mais je l'ai perdu en route ! D'ailleurs si quelqu'un le trouve je suis très inquiet
Du coup, j'ai e ffectué ce séjour avec Arlindo qui est dans le même team que moi etBenoît et Chris.
Une semaine très classique entre coupée de petites séances, resto ! Pas de plan sur la comète et une forte envie d'en découdre avec cette 4ème participation...
Rien ne paraît bloquer et la pression.... on la boit, la fameuse castel 50cl d'Afrique du Sud  Bon j'avoue, je ne suis pas celui qui en a descendu le plus !
Ajoutez à ça quelques dégustations du vin rouge local et on était bon pour le départ.
Cette année beaucoup de Français, de belles rencontres qui font plaisir car discuter sur Facebook c'est sympa mais rien ne remplace l'échange de visu le vrai les yeux dans les yeux...
Cela permet aussi de revoir les têtes connues notamment les étrangers que l'on ne voit que sur les courses et que l'on a toujours plaisir à revoir.
Nous voilà très vite à prendre nos dossards, les classiques photos d'avant course et une dernière nuit très calme avant de partir au combat.
Car un Ironman c'est avant tout un combat dont on est le seul adversaire !

4h30: Get up

Un petit déjeuner en mode pain Nutella et en avant.
L'océan est à l'identique depuis 3 ans : du vent et de la houle avec un léger clapot nous bousculant tout le long.
Toujours la même émotion avant le départ, l'hymne d'Afrique du Sud qui vous met les poils tout droit, complété par ces danses Africaines toujours aussi touchantes.
On sent chez ses personnes une vraie sincérité, des âmes qui personnellement m'ont toujours beaucoup touché.
Départ en Rolling start où je décide de partir de bonne heure afin d'être dans une bonne dynamique de course.
3,2, 1....et pan ! Je me jette avec conviction dans l'océan. Je m'oriente assez bien et me donne des objectifs, de bouée en bouée pour tuer le temps. Qu'est-ce qu'on se fait ch... en natation...enfin perso je n'y ai jamais pris un grand plaisir.
Je sors en 1h07 tout comme en 2017 et 2016...régulier
Les bénévoles à la sortie veulent m'aider à retirer ma combinaison comme tous les concurrents mais les pauvres galèrent et font perdre plus de temps qu'autre chose. Mais bon ça part d'un bon sentiment.
Allez, casque chaussures, dossard et on prend le vélo.
Le but est surtout de ne pas se mettre dans le rouge vu le sens du vent.
Prudent au départ je double pas mal de monde et trouve rapidement ma place vu que je suis parti de bonne heure.
On s'encourage quand on se croise et ça va normalement. Je me sens plutôt bien mais je sais qu'aujourd'hui ce n'est pas un grand jour.

Du coup méfiance ++. Surtout être et durer !

1er tour sans trop de souci en pensant à me ravitailler le plus régulièrement possible.
Le 2ème  tour et notamment le retour sera bien plus compliqué. Le vent s'est bien levé et la moyenne baisse bien.
J'étais à un peu plus de 36 de moyenne avant le dernier retour pour finir à 34,6.... Imaginez donc la galère vent de face.

Bon après tout ça fait partie du jeu

Vélo posé, je prends le temps de bien m'hydrater car ici le marathon est souvent compliqué. Il n'est pas plat et en plus il est très usant psychologiquement.
Je pars à la sensation tout en me répétant en boucle, détends-toi ça va être long et ça va faire mal.
Sur les 10 premiers kilomètres ça court correctement mais comme en vélo ça va mais ce ne sera pas un grand jour. Du coup gère, gère et ne fais pas ton fruit de base !!!
Il fait assez chaud et la femme d'Alain me dit que je pose le vélo 16ème. Ok, en gros la course commence maintenant!
Pas à pas j'avance mais bizarrement je passe à des moments où ça court bien à des passages où je suis vidé physiquement voir psychologiquement. Ma petite expérience me remet sur les rails quelques fois afin de ne penser à rien d'autre qu'avancer en découpant la course avec des objectifs à court terme.
À un moment je me sens tellement fatigué et mou que j'ai envie de me poser.
À ce moment je pense à Bolton ou je rate le slot de 46", au fait que j'ai fait un long voyage, des entraînements parfois chiants et difficiles pour trouver la force de passer par au-dessus de ça.
On s'encourage avec les copains et très peu de concurrents me doublent.
À 10km de l'arrivé je me dis: aller vas-y essayes car parfois ça se joue à rien.
Je finis assez bien les 5 derniers kilomètres doublant plusieurs mecs sans savoir qui ils sont mais juste qu'ils ont le même nombre de chouchous que moi (pour les néophytes c'est pour compter les tours de circuits).
Le passage de la ligne, toujours autant de satisfaction ! Et bim encore un dans la musette
Vite je récupère mes affaires car je sais que mon fils va m'envoyer un SMS étant collé derrière le tracker.

J'attends, j'attends et.....13ème !!!!

Axel t'es sur?? Attends encore 10' car avec le Rolling start on ne sait jamais...
Il me confirme génial et là j'avoue je commence à penser à Kona....
Mais au fond je me dit si j'ai le slot c'est génial mais si je ne l'ai pas c'est que c'est écrit ainsi.
La suite vous la connaissez....11 slots et 2 Rolls me voilà avec le précieux sésame. Après avoir couru 6 fois après l'an passé je me dis qu'au fond y a une justice et que la roue tourne toujours.
Après j'aimerais vraiment pouvoir emmener les enfants qu'ils puissent vivre et ressentir cette île et ce qu'elle dégage.
On pourra prendre le problème dans tous les sens mais Kona pour le comprendre faut le vivre. Tous ceux qui l'ont fait vous diront la même chose : " quand tu l'as fait une fois tu ne penses qu'à y retourner..."
Et tout ça malgré la difficulté de l'épreuve.
La suite de la saison ? Non non je ne referais pas autant de courses . Il faut aussi se poser et j'ai d'autres objectifs professionnels qui sont bien plus important que le triathlon.
Du coup quelques courses de vélo, un essai sur un swim run, un ou deux halfs avant un gros objectif le 16 septembre avec le test évent 70.3 à Nice ! En plus je vais jouer quasiment à Domicile.
Que de belles choses depuis début 2018...on ne sait jamais combien de temps ça va durer donc on prend, on profite et on vit.
Un grand merci pour tous les messages que j'ai reçu et le suivi de la course, ça aide dans les moments difficiles.
Chapeau bas cher Yann, nous serons à l'écoute le 13 octobre prochain pour les championnats du monde d'Hawaï !
La belle histoire se poursuit.... Le capitaine Yann Payen quittera les pompiers professionnels en septembre pour incorporer le corps militaire des Sapeurs Pompiers de Monaco.
Une nouvelle aventure va commencer......Heureux et fier d'incorporer ce prestigieux corps
Bonne continuation Yann, tu vas nous manquer !
lire sur le blog vuduchateau.com                     merci Laurence 


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