jeudi 22 février 2018

Un héros de la Grande Guerre né à Pacy-sur-Eure revit dans un ouvrage

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La dernière division -sacrifiée à Soissons pour sauver Paris

Dans son ouvrage La dernière division, disponible depuis peu en librairie, l’historien Patrick-Charles Renaud, auteur de plusieurs livres sur la Grande Guerre, évoque le parcours militaire du colonel Alexandre-Marie-René Paitard, né à Pacy-sur-Eure le 14 juin 1865.
Son père et son grand-père étaient négociants dans la commune. Le jeune homme s’est engagé à l’école militaire de Saint-Cyr en octobre 1884 et, à sa sortie, fut nommé sous-lieutenant, affecté au 26e régiment d’infanterie de Bernay. Il a poursuivi sa carrière militaire, notamment dans l’est de la France, à Besançon (25), Langres (52) et Épinal (88) où il se trouvait en août 1914 à la déclaration de la guerre. Il a commandé ensuite le 17e régiment d’infanterie, « réputé pour avoir refusé d’ouvrir le feu sur la foule lors de la révolte des vignerons du Languedoc en 1907 ».
L’avancée allemande retardée
À son tour, le colonel Paitard a dû faire face à un début de mutinerie de son régiment en juin 1917.
Appartenant à la 170e division d’infanterie, le régiment s’est opposé à l’envahisseur durant une semaine (28 mai au 5 juin 1918), jour et nuit, à Soissons (02), lui barrant ainsi la route vers Paris.
Avec ses troupes, il a affronté sans relâche les Allemands, « au nord de Soissons, à proximité du village de Cuffies, où les combats furent d’une extrême violence », relate Patrick-Charles Renaud. Et malgré l’écrasante supériorité numérique de l’adversaire, les « obus et jets de terrifiants lance-flammes », l’avancée allemande a pu être retardée, faisant du colonel Paitard un des héros de la Grande Guerre.
Tué le 1er juin 1918 par un éclat d’obus devant la maison où il avait installé son poste de commandement, le militaire a été élevé, à titre posthume, à « la dignité de Commandeur dans l’ordre de la Légion d’honneur »,
Lors de cette semaine cruciale où Paris était menacé, le 17e régiment a perdu 800 hommes dont 22 officiers.
INFOS PRATIQUES
La dernière division -sacrifiée à Soissons pour sauver Paris - 27 mai au 5 juin 1918, de Patrick-Charles Renaud, aux éditions Grancher. 20 €.
Région Histoire Pacy-sur-Eure

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