Ce projet fait partie des quatre candidats sélectionnés par Le Monde et Finansol pour candidater au prix « Coup de cœur du public », dans le cadre des Grands prix de la finance solidaire 2017. Les internautes ont jusqu’au 6 octobre minuit pour voter. Le prix sera remis au siège du journal Le Monde le 7 novembre.
« Remercié » après avoir travaillé pendant vingt-cinq ans pour les Grands moulins de Reims, Benoît Renard est revenu à Soissons, sa ville natale. Dans une région, l’Aisne, qui concentre les difficultés économiques, il a lancé, en 2015, Le Bois de deux mains, une association qui porte un chantier d’insertion.Elle collecte, auprès des particuliers et des entreprises, du bois destiné à être jeté. Cette matière première est utilisée par des personnes très éloignées de l’emploi et bénéficiaires de minimas sociaux, qui en font des meubles. Ceux-ci sont ensuite vendus dans le magasin attenant à l’atelier sous la marque « Sève, le mobilier qui a du sens ».
Retrouver des repères et de la confiance
Les salariés signent un contrat d’insertion pour une durée maximum de deux ans. « Ils ont tous des situations sociales ou économiques difficiles, beaucoup ont perdu leurs repères et leur confiance. Soisson est un territoire qui souffre : le chômage de longue durée y est encore plus élevé qu’en Picardie. Notre ambition est de recréer du lien social à travers une entreprise ouverte à tous », explique M. Renard.Les bénévoles, une vingtaine, travaillent pour l’association, aident les salariés à gérer leurs finances, organisent des séances de sophrologie, de travail en atelier, d’aide à la vente, etc. « Les tâches sont partagées, comme le repas du midi, tous différents, tous égaux », précise M. Renard.
La création, la culture, sont présentes à toutes les étapes, du design, au dessin, à la fréquentation des artistes qui exposent dans le magasin, mais aussi au travers des sorties culturelles (théâtre, concert, etc.) ainsi qu’au travers des livres et de la lecture. Les salariés de l’association réalisent, pour la ville de Soissons, du mobilier urbain, par exemple des boîtes à livres ou de nichoirs pour les oiseaux.
Le Bois des deux mains compte actuellement vingt-trois salariés en insertion et trois en CDI. L’association affiche un taux de sorties positives de 50 %, ce qui signifie que la moitié des salariés enchaîne sur un emploi ou une formation diplômante à la sortie. Elle bénéficie d’une avance en compte courant de France Active et du soutien des fondations du Crédit agricole et de Fape-Engie.
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