dimanche 16 juillet 2017

« 231 postes d’alternants à pourvoir »

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Le double témoignage de jeunes ayant du mal à décrocher un contrat en alternance publié dans le «Courrier picard» du samedi 8 juillet vous a fait réagir. Pourquoi ?
Si des jeunes ont effectivement du mal à signer des contrats en alternance dans les métiers du tertiaire où il y a davantage de demandes que d’offres, c’est l’inverse dans l’industrie. Je peine à pourvoir mes postes dans l’industrie.
Nous sommes proches de nos entreprises en Picardie et j’ai 2600 offres d’entreprises en recherches de jeunes en alternance, du Bac pro à l’école d’ingénieurs. On constate un déficit de recrutements de jeunes dans cinq domaines précis : la maintenance, le process conduite de ligne, l’usinage, la chaudronnerie et la logistique.
Des exemples plus précis ?
Dans le domaine de la maintenance industrielle, il y a un manque terrible de niveau Bac pro dans l’ensemble du département de l’Oise et dans le bassin du Vimeu dans la Somme. Dans cinq filières, j’ai 231 postes à pourvoir en alternance dont 140 pour des bacs pros techniques et 91 en BTS. Des bacs pros « technicien d’usinage » sont à pourvoir à Senlis, Friville-Amiens, Saint-Quentin et Soissons ; de « chaudronnerie Industrielle » dans l’Oise et l’Aisne. Des Bacs pros logistique sont recherchés plus spécialement dans l’Oise. Au total, nous devons recruter 1962 jeunes pour la prochaine rentrée, 1600 sont déjà placés en entreprise et 362, dont une partie dans le tertiaire, cherchent encore la bonne offre.
Sur vos 3200 jeunes formés en alternance chaque année, quel est votre bilan ?
En 2016, notre taux de réussite aux examens s’est élevé à 86 %. Et notre taux d’insertion à six mois, d’embauche en entreprise, est de 90 %. Les jeunes doivent être plus convaincants aussi quand ils cherchent une entreprise. L’alternance est un vrai tremplin, une vraie chance pour une carrière professionnelle, par rapport à l’enseignement initial. Au dernier concours général des métiers, le 7 juillet à la Sorbonne, un alternant de Proméo, Quentin Delafolie, a remporté le premier prix en usinage. Il a obtenu son Bac professionnel et continue en BTS avec la même entreprise EJ Picardie. Il n’aura pas de mal à trouver un employeur.
Sous statut associatif, Proméo a été créé par l’UIMM (Union industrielle des métiers de la métallurgie) et le syndicat patronal du Medef. Il comprend huit sites de formation à Senlis, Beauvais et Compiègne dans l’Oise, à Amiens et Friville-Escarbotin dans la Somme, à Chauny, Soissons et Saint-Quentin dans l’Aisne.
Proméo compte 450 salariés dont 225 formateurs. Il propose 150 formations en alternance dans l’industrie et le tertiaire, du Baccalauréat professionnel au diplôme d’ingénieur. Les AFPI assurent la formation continue des salariés. Les AFDE s’adressent aux demandeurs d’emploi. Les CFAI sont dédiés à l’apprentissage. L’ITII Picardie à Beauvais est son école d’ingénieurs (250 étudiants) en informatique, maintenance production et système électrique.
3200 jeunes, en moyenne, sont formés chaque année par Proméo.
Economiehttp://www.courrier-picard.fr/economie

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