« Ici, c’est juste parfait », s’enthousiasmait vendredi après-midi Serge Tignères, le producteur et présentateur de la série Champs de bataille, diffusée depuis deux ans sur RMC Découverte. « C’est le seul bunker des SS qui n’a pas été détruit lorsque les troupes allemandes ont battu en retraite. En Belgique, en Prusse, ils ont fait disparaître leurs QG, mais celui-ci est resté intact. » « Ici », c’est à Margival, ce vaste domaine militaire perdu au milieu de la forêt, érigé par les prisonniers de guerre et les travailleurs du STO sous les ordres des Allemands.
L’endroit est resté préservé. Il a été conservé grâce à la présence des soldats de l’OTAN puis des troupes françaises. Et c’est tant mieux pour l’équipe de Phare Ouest Productions qui enregistre là l’un des épisodes de sa troisième série en immersion dans les lieux où s’est faite l’Histoire, au cours des deux guerres mondiales du XXe siècle.
Dans ce ravin du Loup, au quartier général du Führer, que les Allemands appellent « Wolfsschlucht 2 » mais que l’on surnomme plus communément « W2 », s’est joué un épisode majeur pour la Ville de Paris en 1944. « C’est ici que se trouvait le général Hans Speidel lorsqu’il a choisi de ne pas transmettre l’ordre d’Hitler de bombarder la capitale », dévoile Serge Tignères.
Les lieux filmés par des drones
C’est typiquement le genre d’informations qui sera diffusé au cours de l’épisode, de même que l’interview de Bruno Renoult, auteur de plusieurs ouvrages sur la guerre, qui explique la standardisation des bunkers allemands, « avec leurs toits recouverts de camouflage, tellement bien dissimulés que les Alliés ne les ont pas découverts lorsqu’ils sont passés au-dessus en repérage en 1944 », confie le secrétaire de l’association de sauvegarde du W2, Denis Douet.Pour l’heure, place à la modernité : ce sont plutôt des drones qui survolent les lieux pour le compte de l’émission et que Bruno Renoult a regardés en face sans sourciller vendredi.
Place ensuite aux échanges à bâtons rompus entre l’autodidacte et le présentateur, en profitant des derniers rayons lors des courtes journées d’hiver : le concept de l’émission, bien que très écrit et scénarisé, met en effet l’accent sur l’échange, sous forme de conversation.
Pas difficile pour le producteur, docteur en histoire et passionné par son sujet, qui travaille sans fiche, ni pour ses interlocuteurs, des passionnés qui peuvent parler des heures de leurs découvertes.
Le tournage, d’une durée de quatre jours, s’est achevé hier, au terme de journées bien remplies, de dix à douze heures.
Pour l’heure, la date de diffusion de cet épisode, plutôt « intemporel » n’est pas encore connue.
Je le connais par coeur je suis originaire de ce village
RépondreSupprimerj'y ai habité quelques années et j'ai travaillé au camp pendant 6 ans !
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