lundi 26 septembre 2016

16 juin 1972, la catastrophe de Vierzy faisait 108 morts... Qu'en reste-t-il 44 ans après ?

hebergement d'image
Ce lundi soir, France 3 Picardie diffuse (après le Soir 3) un documentaire sur la catastrophe de Vierzy. Ce 16 juin 1972, la voûte du tunnel ferroviaire s’effondre. Deux trains s’encastreront dans l’éboulis faisant au total 108 morts. Le fruit de trois ans de travail mené par Isabelle Debraye.
C’est la troisième catastrophe ferroviaire la plus meurtrière de France. Vendredi 16 juin 1972, il est près de 21 heures, lorsque le train venant de Paris s’engouffre dans le tunnel de Vierzy long d’environ 1 400 mètres. À son bord, de nombreux étudiants qui rentraient chez eux pour le week-end, des militaires en permission et des Axonais travaillant dans la capitale. À 140 km/h, il s’écrase contre 700 m3 d’éboulis qui obstruent l’ouvrage, suite à l’effondrement de la voûte. Une minute après, le Laon-Paris, arrivant en sens inverse, vient percuter le tas de roches et s’encastrer dans l’autorail déjà accidenté. Ce sont des centaines de secours qui seront alors mobilisées.
Le bilan sera lourd : 240 blessés, dont 111 graves, et 108 morts dont les noms sont désormais inscrits sur une stèle, à Vierzy, érigée à l’entrée du tunnel meurtrier.Plus que l’histoire, ce sont des vies que veut raconter Isabelle Debraye. Fille aînée du dernier survivant à être sorti des décombres, la jeune réalisatrice de 36 ans, native de Saint-Quentin, a rencontré ceux qui ont vécu au plus près le drame. Et leur donne la parole.
Chez nos confrères de l’Aisne Nouvelle, Isabelle Debraye fait part de sa démarche : « Moi, j’ai fait ce film pas forcément pour l’accident de Vierzy en lui-même. Pour moi, ce n’était pas l’heure de l’accident, l’heure de sortie de mon père des décombres, l’arrivée des secouristes, etc., qui était important. […] Je suis tombée sur des gens qui m’ont parlé beaucoup de cette catastrophe. Des gens qui avaient été des riverains, des victimes. Mais ce qui m’a étonnée, c’est que la plupart ne racontaient pas seulement le tragique : il y a des gamins du village qui ont voulu devenir médecin, ça a fait évoluer les secours en France, le plan Orsec [Organisation de la réponse de sécurité civile], la cellule presse… Et les élus aussi vont s’en emparer. Et moi je me suis dit : qu’est-ce qu’on fait d’un accident de ce type, quand le temps a passé ? Comment on en fait quelque chose de constructif ? ».
Comment le documentaire a-t-il été accueilli lors de ses projections, notamment à Soissons, le 15 septembre dernier ? « À chaque fois, c’était formidable. C’est vrai qu’à Soissons, comme il y avait beaucoup de protagonistes et familles de victimes, j’avais une petite appréhension. En fait, tout le monde était absolument reconnaissant, au-delà de ce que j’avais espéré ».
http://www.lunion.fr/node/809743

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire