Une trentaine de bénévoles ont participé cette semaine à un stage dédié à la mise en valeur, et à la conservation de deux monuments : l’église et le château de Berzy-le-Sec.
O n veut juste conserver ce patrimoine et le transmettre aux générations futures dans un état acceptable. Le président de l’Association de sauvegarde du patrimoine de l’aisne méridionale (ASPAM) Bruno Lestrat le sait : il y aura toujours du travail à effectuer sur l’église et le château de Berzy-le-Sec.
Cette semaine, une trentaine de bénévoles ont effectué un stage d’initiation et de perfectionnement, aux métiers de tailleur de pierres et de vitrailliste. Ce type de stages, qui se déroulent cinq fois par an, a d’ailleurs parfois suscité des vocations. « On a connu un boulanger et un ancien chef d’entreprise qui sont devenus tailleurs de pierre », raconte Bruno Lestrat.
« De 16 à 70 ans »
Des profils assez disparates s’inscrivent à ces ateliers. Que ce soit au niveau géographique : « Il y a des Picards, des Parisiens, des gens des quatre coins de la France et de l’étranger. » Ou au niveau de l’âge : « Cela va de 16 à 70 ans. » En entrant dans l’église de Berzy, une agréable fraîcheur se fait sentir. C’est ici que les bénévoles apprenent les rudiments du métier de vitrailliste. Catherine Vieillefond, 43 ans, est de ceux-là. « Je n’y connais rien du tout ! s’amuse-t-elle. C’est la première fois que je touche du vitrail, mais c’est très chouette et le groupe est sympa. » Ici, on récupère le vitrail, on le dépoussière. On reporte les endroits où il y a des brisures. Il n’y a ensuite plus qu’à refaire la pièce cassée et la remettre à sa place. Pascal Perna, retraité, s’est vu offert par ses enfants cette session d’une semaine. « De mon métier je suis tailleur de pierre. Je n’avais jamais travaillé le vitrail. C’est difficile et très minutieux. » À quelques dizaines de mètres de là, dans la cour du château de Berzy, les apprentis tailleurs de pierre s’affairent en silence, sur fond de musique médiévale.À écouter Bruno Lestrat, « il y a autant de motivations différentes que de bénévoles ». Certains viendraient passer des vacances de façon utile, d’autres acquérir un savoir-faire qui leur servira plus tard, d’autres encore apprendre le français. Catherine Vieillefond, elle a d’autres motivations. « Je participer à quelque chose qui a du sens. Je voulais revenir à de la beauté, à quelque chose de positif. Après toutes ces choses laides que l’on voit. »
http://www.lunion.fr/node/772839
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