Les Jeux Olympiques, Julien Gobaux les a en tête depuis sa première sélection chez les Bleus. C’était en 2013. « On se projette sans se projeter parce qu’on débarque au sein d’un collectif, explique le Soissonnais. Alors oui, on y pense mais le chemin est tellement long et la concurrence tellement rude… »
Une concurrence que le licencié à l’Étoile de Monaco (lui permettant de rafler quatre médailles d’or et une médaille d’argent lors des Jeux des Petits États d’Europe en 2013), a su dompter lors de ces six derniers mois.
« Cette sélection, c’est une consécration pour tout le travail fourni ces derniers mois, souligne l’Axonais. Il a fallu se battre mais, les Jeux, c’est le but ultime de tout athlète. C’est aussi une immense fierté de représenter son pays sur la plus grande compétition sportive mondiale. »
Son billet pour le Brésil, Julien l’a certainement gagné lors du test-event à Rio en avril dernier, épreuve qui a vu les Bleus se qualifier par équipe pour les Jeux. Lui qui n’avait été que remplaçant lors des Mondiaux par équipe à Glasgow en octobre 2015, a été brillant. L’un des éléments moteurs de la qualification. « J’ai fait ce que j’avais à faire, explique-t-il. Mais je savais aussi que cela ne me donnait aucun passe-droit pour les JO. »
Et c’est entre deux avions, au retour d’une manche de Coupe du monde au Portugal, que le Monégasque d’adoption a appris la bonne nouvelle.
« J’ai reçu un SMS d’une amie me félicitant, explique le champion de France du concours général. J’ai aussitôt compris. » Depuis, une certaine impatience ronge le gymnaste. « J’ai discuté avec ceux qui ont eu la chance d’y participer. Tous m’ont dit que c’était incroyable et qu’il fallait savourer chaque minute et apprécier ce moment. »
La finale au sol comme principal objectif
Un moment d’où sera absente la cérémonie d’ouverture. L’athlète débutant la compétition dès le lendemain, hors de question pour lui de rester trois heures debout à moins de douze heures du début du concours par équipe.« C’est une déception mais la priorité reste la compétition ! Le concours par équipe, c’est mon objectif, avance le gymnaste. On peut réussir un truc de bien. »
D’autant plus que de cette compétition par équipe découlera le reste du programme individuel où le Français pourrait s’inviter à la finale au sol. Tout cela, devant ses parents, invités à Rio pour voir le rejeton briller sur les tapis de l’Olympic Arena.
Et si ce n’est pas le cas, Julien Gobaux en profitera pour revêtir sa tenue de supporter étant donné que la délégation française de gymnastique reste au Brésil jusqu’au 19 août. « J’irai soutenir les Bleus dans les autres disciplines », poursuit le Soissonnais, le judo et la natation ayant sa préférence.
Il sera également temps de se fabriquer des souvenirs, selfie à l’appui, notamment en côtoyant les autres athlètes au village olympique. « Je repenserai à tout cela une fois les Jeux passés, lorsque je me serai posé », révèle l’ancien vainqueur de la Coupe nationale Élites.
Et il pourra alors mesurer tout le chemin parcouru depuis le jour où, fébrile, il a poussé la porte de La Soissonnaise. Une porte qui l’a mené jusqu’à Rio.
http://www.lunion.fr/node/775919
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