« Il m’a regardé et il a rigolé, c’est pas normal », justifie à la barre le prévenu, un homme de 38 ans, sans emploi, mais dont l’occupation principale est de s’occuper de sa compagne, atteinte d’une sclérose en plaques. Le 5 septembre, il va prendre l’apéritif chez des voisins, à Villeneuve-Saint-Germain, près de Soissons. Il est pris d’un malaise après avoir bu du pastis – deux verres selon lui, suffisamment pour avoir 1,5 g par litre de sang selon l’éthylomètre –, ce qui conduit ses hôtes à appeler le 18.
« On l’a trouvé au sol, on l’a stimulé, on a essayé de dialoguer avec lui », raconte le pompier giflé. Une fois conscient, le prévenu s’énerve. Le Samu demande un transport au centre hospitalier. En raison de la tension qui règne, les secouristes demandent une escorte de la police. « Dans l’ambulance, il y a eu des mots, puis des insultes quand on l’a sorti. Une fois aux urgences, quand j’ai posé son brancard, il m’a mis une gifle », poursuit la victime. Un médecin lui délivrera une interruption totale de travail de cinq jours. « Mon client n’a jamais fait parler de lui. Son comportement s’explique uniquement par sa consommation d’alcool. Ce n’est pas quelqu’un de violent », a fait valoir l’avocate du prévenu. Ce dernier a été condamné ce lundi 6 juin à quatre mois de prison avec sursis. Il devra verser 300 euros au pompier et régler ses frais d’avocat.
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