Les seules pistes de bowling de Soissons ont été démontées. Le patron s’explique sur le sujet. Il déplore la réduction des ouvertures tardives. Il a un autre projet, aussi freiné.
Nieto, vous êtes le propriétaire du bar-restaurant La Bourse aux grains où se trouvait un bowling. Il a disparu ?
Le bowling, on l’a vendu. Il est à Toulouse. Il était à vendre depuis des mois. Il a fini par trouver preneur et les pistes ont été démontées.
On nous a réduit les heures tardives il y a deux ans et ce n’était plus tenable. Avant, nous avions le droit d’ouvrir jusqu’à 3 heures du matin tous les jours. On pouvait donc accepter des joueurs jusqu’à une heure, 1 h 30, sachant qu’il faut au moins une heure et demie pour une partie. Trois heures du matin, c’était vital pour cette activité. Beaucoup de joueurs venaient tard, notamment après le cinéma. Tous les bowlings ouvrent jusqu’à 3 ou 4 heures. Maintenant, nous devons fermer à une heure du matin la semaine et deux heures le week-end. Les six pistes n’étaient plus rentables. J’ai essayé d’insister auprès des autorités compétentes, je les ai même rencontrées. Pas moyen d’obtenir davantage. Pourtant, nous n’avons pas de voisinage qui soit gêné. Plus ça va, moins nous pouvons ouvrir tard. Bientôt, il n’y aura plus de vie le soir en ville.
Les gens n’arrêtent pas de nous le réclamer. On se fait tout le temps disputer. C’est vrai qu’il y avait du monde. Beaucoup de jeunes le soir. On avait aussi, en journée, beaucoup de centre de loisirs, notamment des quartiers de Soissons, les IME (NDLR : Institut médico-éducatifs) et même des groupes de Prémontré, on ouvrait spécialement pour eux le vendredi matin. On organisait aussi les anniversaires des enfants. Des entreprises venaient pour leurs repas annuels et proposaient cette animation à leur personnel.
Il faut maintenant faire des kilomètres pour trouver un bowling… C’est un fait, il y a ceux qui se plaignent parce qu’il y a du bruit et ceux qui se plaignent parce qu’il n’y a plus de bowling.
Je veux réaliser une aire de jeux pour enfants. J’y pense depuis trois ans mais je ne trouve pas de financement. Je suis propriétaire des murs, je n’ai pas de crédit et on apporte 50 % de la somme. J’ai besoin de 200 000€. La BPI me prêterait sans doute la moitié de ce qui reste mais il faut une banque en face. Celles avec qui j’ai l’habitude de travailler ont refusé.
Certainement pas. J’ai pris un courtier. Je vais y arriver.
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