* Un bras de fer est engagé depuis 2011 à Bourg-et-Comin entre un particulier et la société d’intérêt collectif agricole d’électricité, (Sicae de l’Aisne) implantée à Belleu.
L’histoire commence par une note impayée de 866 euros. Elle se complique ensuite. Joachim Rohart, installé avec sa famille sur un terrain à l’entrée de la commune, brandit une facture du 11 avril 2016 de… plus d’1 million d’euros. Elle a été adressée par une société de recouvrement dépêchée par la Sicae. Une situation rocambolesque quand on apprend que ce client vit dans un mobil-home avec le revenu de solidarité active (RSA) moins de 950 euros par mois.
Une erreur de taille
Mais ce courrier est-il authentique ? Patrice Brucelle, directeur administratif et financier de la société privée d’électricité, n’en assume pas la paternité. Il affirme, même, en ignorer la provenance.De son côté, M e Bouchaillou, avocat du client, remarque, à propos de cette exigence d’un million d’euros : « Il y a des gens qui se suicident pour moins que cela. » Selon lui, « il faut attendre le résultat de l’enquête des gendarmes pour établir les responsabilités. »
En attendant, un coup de téléphone à la société de recouvrement, implantée dans la Somme, permet de résoudre une partie de l’énigme. La fameuse mention d’un million d’euros correspond à… une erreur. Patrice Brucelle avance, plutôt, une dette de plus de 9 643 euros : « Il y a eu des consommations estimées puisqu’aucune demande de contrat n’a été accordée ni sollicitée. Le client s’est raccordé d’une manière illégale. Nous sommes intervenus pour sécuriser l’équipement dangereux en raison d’échauffements. La somme comprend la remise en état du matériel endommagé et la dette antérieure. » Une plainte a été déposée le 4 janvier 2016 à la gendarmerie de Corbeny par la société d’électricité pour soustraction frauduleuse d’énergie.
De son côté, Joachim Rohart ne reconnaît qu’une dette de 800 euros et se plaint de pressions exercées au téléphone par la société de recouvrement agissant pour la Sicae. Patrice Brucelle souhaite, pourtant, une solution à l’amiable : « J’ai bon espoir que ce client sollicite un délai de règlement. Nous serons bienveillants », annonce t-il.
Mais M e Cyrille Bouchaillou étudie un dépôt de plainte contre la société de créance pour faux et usage de faux à propos de la facture d’un million d’euros. Il remarque avec ironie : « Cela ressemble à une opération financière. On passe d’un million à neuf mille euros de dettes. C’est à la société d’électricité de justifier les sommes. »
http://www.lunion.fr/743700/article/2016-06-10/aisne-il-ecope-d-une-facture-d-electricite-a…-1-million-d-euros
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