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vendredi 26 février 2016
Soissons : la pose de la passerelle a mobilisé les noctambules
Seuls les couche-très-tard auront pu voir les 150 tonnes de la nouvelle passerelle toucher les deux bords de l’Aisne, ce jeudi soir à Soissons
S i tout va bien à 22 heures, on pourrait lever. » Il était alors un peu plus de 20 heures. Un des principaux acteurs de cette pose de passerelle jouait l’optimisme. Sauf qu’à 23 heures, les ouvriers wallons qui manœuvraient le ponton, où se trouvait la nouvelle passerelle depuis mercredi matin, n’avaient pas encore terminé de le positionner en plein milieu de l’Aisne
Un des six câbles de maintien était coincé dans le courant. Pourtant, dès la fermeture à la navigation de l’Aisne à 17 heures, le petit bateau pousseur avait décollé le ponton de la rive gauche pour l’amener peu à peu entre les deux arches. Et cela sous l’œil de plusieurs centaines de Soissonnais, venus parfois d’assez loin pour voir cette opération de pose d’un ouvrage d’art qui avait mis 2 500 heures à être construit en Belgique.
Un câble qui s’accroche dans le fond de la rivière
Le principal souci était le positionnement du ponton. Pour que les deux grues puissent ensuite soulever, jusqu’à 33 mètres de hauteur, la nouvelle passerelle. Et l’amener à s’encastrer parfaitement dans les deux axes. « Ce n’est pas l’opération de levage qui va prendre le plus de temps, expliquait Vincent Ponsin, le constructeur de la passerelle, puisque nous avons les conditions idéales pour poser, sans aucun vent. » Sauf qu’à 23 h 30, ce diable de câble n’arrivait toujours pas à sortir du piège qui le retenait dans le courant.
Cela impliquait de bouger le ponton, et donc de reprendre le positionnement avant que les deux grues se coordonnent pour la levée puis la pose. En attendant la résolution de ce problème, élus, curieux et employés patientaient malgré des pieds bien gelés. « On est parti manger et on s’est changés », glissait un couple de Soissonnais. Le sous-préfet de Soissons, Laurent Olivier, avait fait de même. Au revoir le protocole, bienvenue à la tenue pratique.
Jusqu’à ce problème, le déroulé de l’opération n’avait connu aucune anicroche. « Au contraire, on a même eu le temps pour monter la grande grue, celle de 1 400 tonnes » glissait son conducteur, Hughes Fourmy. « Parfois, nous n’avons que 24 heures pour qu’elle soit opérationnelle. » Effectivement, avec tous les aléas que ce chantier avait connu, puisque la première date de pose avait été envisagée à l’été 2015... Quelques minutes avant minuit, il se murmurait que le câble était retenu par les anciennes fondations du précédent pont provisoire, qui avait été monté pour construire la passerelle des Anglais. Celle que le nouvel ouvrage d’art devait remplacer... Soissons ville d’art et d’histoire.
http://www.lunion.fr/669938/article/2016-02-26/photos-soissons-la-pose-de-la-passerelle-a-mobilise-les-noctambules
Photo de Monsieur Alain Crémont Maire de Soissons
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