mercredi 16 décembre 2015

Obtenir une place sur le marché, pas si facile que ça à Soissons

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Le marché semble victime de son succès. La liste d’attente pour s’installer est longue et parfois même, la mairie est bloquée par la législation. Un commerçant éconduit témoigne
En juillet dernier, un Soissonnais a tout plaqué pour lancer son activité de poissonnier ambulant. Son principal débouché, il l’attendait sur le marché de Soissons. Aujourd’hui, Kamel El Bilouzi n’a pas encore démarré son activité, faute de place. « J’ai été éducateur durant 15 ans à Soissons. J’avais envie de passer à autre chose. En faisant le tour du marché, j’ai remarqué que le poisson était un produit recherché. Je me suis lancé », raconte-t-il. Mais comme pour une dizaine d’autres commerçants, obtenir une place pour le rendez-vous du mercredi et du samedi matin n’est pas chose évidente.
Cet été, Kamel El Bilouzi remarque qu’il reste une place inoccupée sous la halle aux poissons. Elle était attribuée à l’enseigne le Saumon rose, dont la boutique est située à quelques dizaines de mètres et dont l’activité a cessé début juillet.
Kamel El Bilouzi démissionne de son travail et investit 15 000 euros dans son matériel. Il espérait débuter son activité le 1 er  octobre sur l’emplacement de l’ancienne poissonnerie, sous la halle aux poissons. « Dès réception de son courrier, nous lui avons adressé une réponse indiquant que sa demande serait étudiée au sein de la commission consultative, qui réunit des commerçants du marché et de la halle, des élus et des représentants des syndicats », décrit l’adjointe au maire de Soissons chargée du commerce Christelle Chevalier. Cette commission a été créée par la nouvelle équipe municipale afin de répartir au mieux les 170 places, dont 40 réservées aux commerçants non-abonnés appelés également « volants ». La demande de Kamel El Bilouzi a reçu une issue défavorable le 6 novembre. La raison était de type réglementaire. En effet, l’emplacement qu’il sollicitait ne pouvait lui être attribué tout de suite car la loi Pinel indique que, pendant six mois, la priorité est donnée à un éventuel repreneur du fond de commerce du Saumon rose. Or, un nouveau propriétaire s’est manifesté dans ce delai (lire ci-contre). « Je peux comprendre », commente Kamel El Bilouzi, « je regrette simplement avoir été obligé d’attendre plus de trois mois avant qu’on m’explique… » Pour le Soissonnais, il reste la solution de s’installer en tant que commerçant « volant ». La règle, c’est le premier arrivé, premier servi.
Il n’est aujourd’hui pas le seul dans l’attente. « Nous avons actuellement une dizaine de demandes non satisfaites. Il y a des vendeurs de bracelets, de matelas, de vêtements, de produits alimentaires… Cela prouve que notre marché est attractif. Nous essayons de travailler les commerçants abonnés pour qu’il y ait le maximum de diversité et de qualité sur place », souligne l’adjointe au commerce.

http://www.lunion.fr/node/620454

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