Ahmed Amine a fait un chèque de 2 800 euros au magasin. Il n’a jamais reçu sa commande.
Plusieurs clients des Vérandas du Vase n’ont jamais vu les fenêtres et menuiseries qu’ils ont commandées dans cette enseigne locale. Beaucoup ont déjà versé des arrhes.
O n leur aurait donné le bon dieu sans confession », regrette cette dame originaire du sud de l’Aisne. L’une de ses connaissances est du même avis : « Ils semblaient bien sous tous rapports. » Ces personnes dont parlent ces deux femmes, ce sont les gérants de l’entreprise Les Vérandas du Vase. Un couple qui avait monté une SARL il y a trois ans. Cette PME, sise au 2, avenue de Compiègne, proposait de poser des vérandas, mais aussi des fenêtres et des menuiseries.
Depuis deux semaines, plusieurs clients des Vérandas, dont ces deux dames se plaignent via le web de versement d’arrhes sans qu’aucun travail n’ait été exécuté. C’est notamment le cas d’Ahmed Amine, un Soissonnais qui en décembre 2014 souhaitait installer de nouvelles fenêtres en PVC chez lui : « J’ai rencontré les responsables de l’entreprise et nous sommes tombés d’accord sur un devis de 3 500 €. Peu de temps après, ils m’ont dit que la marchandise serait disponible tel jour. Je leur ai donc donné un acompte de 2 800 €, la veille de la livraison. Le lendemain, je n’ai rien vu. On m’a dit d’attendre le 15 du mois, puis le 15 du mois suivant, et ainsi de suite jusqu’en mai… »
Excédé, ce père de famille qui avait déjà préparé sa maison pour faciliter la pose des vitres s’est présenté au siège de la société en juin : « Je leur ai demandé de me rembourser, sinon j’appellerai la police. Ils m’ont donné un chèque de 2 800 euros que j’ai encaissé aussitôt. » Le chèque était sans provision. Il a essayé en vain de joindre les gérants, aux abonnés absents, pendant trois mois. En septembre, sur Internet, sur une page qui reprend les avis des clients, il a constaté qu’il n’était pas le seul.
Jacqueline Pietrowski a été l’une des premières à se manifester après que sa tante, une Vicoise de 86 ans n’ait elle aussi jamais vu venir ses quatre nouvelles fenêtres malgré un acompte de 2 400 €. Après des discussions tendues, la nièce n’est plus parvenue à joindre (e-mail, appels, lettres) Les Vérandas du Vase jusqu’à un e-mail reçu en vue d’un accord le 15 septembre. Mais la confiance est rompue. « Nous envisageons sérieusement des poursuites judiciaires », signale la nièce.
« Pas des voleurs »
Les gérants incriminés essaient depuis quelques jours de fixer de nouveaux rendez-vous à leurs clients, pour leur expliquer pourquoi ils n’ont pas pu livrer les fenêtres commandées et réservées. Ils disent rencontrer des difficultés de trésorerie, à cause d’un impayé de 7 600 euros, avec un client se plaignant de malfaçons. « Nous avons réalisé une véranda chez un mauvais payeur et il nous doit de l’argent, explique l’un des gérants. Nous avons contacté la Chambre des métiers pour le relancer afin qu’il règle le solde de ce qu’il nous doit. Nous avons eu des difficultés, mais ne sommes pas des voleurs. »L’artisan et sa compagne déclarent aussi qu’ils ont trouvé une société qui pourra honorer les contrats à leur place. Ils disent aussi qu’ils ne veulent pas déposer le bilan de leur société immédiatement car les acomptes de leurs clients seraient définitivement perdus.
http://www.lunion.com/node/552007
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