vendredi 28 août 2015

Un restaurateur de Vic-sur-Aisne râle contre l'administration fluviale

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C’est un de ces petits escaliers de quelques marches au bord de l’Aisne qui l’a fait sortir de ses gonds. Michel Élie, propriétaire de l’hôtel et du restaurant Le Lion d’Or à Vic-sur-Aisne, est très en colère. « C’est du harcèlement », lance-t-il même. La cause ? Une lettre qu’il a reçue ce mois-ci. Voies navigables de France, l’établissement public qui gère les cours d’eau français, lui réclame de payer une contribution pour un escalier au bord de l’Aisne... dont il n’est pas propriétaire, et qu’il n’a pas construit.
Il y a de nombreuses années de cela, Michel Élie avait en effet construit de sa propre initiative un quai au bord de l’Aisne, « pour le bateau Compiègne-Picardie », sur un terrain dont il n’était pas propriétaire, avec l’accord de la mairie. Manière d’attirer les touristes à Vic. À cette époque, il sait qu’il sera mis à contribution. « C’était 116 francs par an », se souvient-il.
Mais la note augmente au fil des années : « En 2002, d’un coup, ils m’ont compté 182 euros par an ! Une augmentation de 600 % ! », tonne-t-il. L’exaspération est palpable chez lui. Mais à l’entendre, ce n’est pas pour cela qu’il est scandalisé.
La goutte qui a fait déborder le vase, c’est que Voies navigables de France lui réclame une trentaine d’euros supplémentaires pour un escalier, juste à côté du quai qu’il a construit. Pas de quoi faire un scandale ? Pour lui, si, car cet escalier « existait déjà en 1900. [...] C’est une question de principe. Je ne paie pas pour ce que je n’ai pas construit. »
Pour autant, il ne compte pas prendre un avocat pour contester. « J’en aurais au minimum pour 500 euros. Je ne sais pas ce que je vais faire... » Alors pour l’instant, il opte pour la politique de l’autruche : ne pas payer la trentaine d’euros de l’escalier. Et attendre.
Contacté, Voies navigables de France a refusé de communiquer sur un contentieux privé, au nom de la confidentialité des démarches. Mais pour 30 euros, peu probable que cela devienne une affaire d’État...

http://www.lunion.com/node/536741

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