Comment l'EJC de Soissons s'est relevé

Après des années difficiles, l'EJC (Espace Jeunesse et Culture) de Soissons a retrouvé du prestige. Un regain qu'il doit pour beaucoup à sa directrice, Mélissa Aït-Mesghat
Dès l’entrée, on entend la musique dans la grande salle. À l'intérieur, une dizaine d'adolescents participent à un stage de chant pop-urbain. Preuve que même en plein été, l'Espace Jeunesse et Culture (EJC) de Soissons, à côté du Mail, ne prend jamais de vacances.
Il faut dire que depuis deux ans, l'ancienne MJC a sorti la tête de l'eau. « Nous avons 252 adhérents, contre 220 l'année dernière, et malgré des départs d'intervenants importants. L'an prochain, on sera beaucoup plus ! », veut croire Mélissa Aït-Mesghat, la directrice. Côté activités aussi, l’EJC devrait en proposer de nouvelles à la rentrée, notamment des ateliers photo.

Meilleure visibilité

Son travail, la directrice l'a axé avant tout sur une meilleure communication. « Je n'avais pas l'impression que l'EJC était dans la tête des Soissonnais », justifie-t-elle. Alors, elle a mis le paquet pour faire connaître l’espace. « Une page Facebook, un site Internet, des rencontres avec la presse… », énumère-t-elle, entre autres astuces de communication. « Par exemple, pour la danse africaine, nous avions une intervenante qui était quelqu'un de très bien mais peu visible. »
Mais elle ne s’est pas contentée de faire de la « com ». Elle a surtout travaillé à construire un « esprit EJC », partagé par tous.
Pour cela, une solution : multiplier les spectacles. « Ça valorise le travail. Ça permet aussi aux jeunes de montrer ce qu'ils font à leurs parents. » Une manière de les rendre fiers de leur travail.
Tout comme le traditionnel « bœuf » hebdomadaire. Chaque mardi soir, les musiciens amateurs comme chevronnés se retrouvent pour jouer devant leur public.
Et ça marche ! L’arrivée de nouveaux adhérents a permis de redynamiser la structure et de faire émerger de nouvelles activités. Certaines d’entre elles ont fait venir une flopée de nouveaux. « La danse africaine et le hip-hop, ça a marché tout de suite. », se réjouit Mélissa Aït-Mesghat. Et une fois que les adhérents sont conquis, il est toujours temps d’investir pour améliorer l’atelier. Pour la danse africaine, par exemple, des vrais percussionnistes ont remplacé les CD.
Pour la plupart des activités, il faut cependant un temps d’adaptation. Et financièrement, la directrice confie que c'est un équilibre tenable, mais difficile. « On a tout un panel d'activités pour compenser celles qui n'ont pas décollé », explique-t-elle.
Et pour les adhérents comme pour les intervenants, l’« esprit EJC », ça fonctionne. Les intervenants, d’ailleurs, au nombre de dix-huit, sont les autres acteurs incontournables de ce succès. « Ce qui a boosté la structure, ce sont les intervenants, confirme la directrice. Ils aiment leur travail et la structure. On va tous dans le même sens. »
Côté résultats, en tout cas, c’est largement positif : aujourd’hui, avec cette identité qui lui est propre, l’EJC est plus que jamais dans la tête des Soissonnais.
Adrien Vicente
 

L’EJC prépare déjà sa rentrée de 2015

Les dates des portes ouvertes de l’EJC sont déjà connues: samedi 12 septembre. C’est la date à laquelle l’espace présentera aux Soissonnais ses activités pour l’année prochaine.
Au programme, cette année, deux nouvelles activités sont annoncées: photo et ensemble vocal. Au total, ce sont 21 activités entre lesquelles les Soissonnais pourront choisir.
  L’adhésion à l’EJC coûte 20 euros pour l’année. Les ateliers, qui durent toute l’année, coûtent de 30 à 230 euros selon l’activité pratiquée. Les adhérents pourront choisir leur activité parmi les quatre grands modules de l’EJC : arts visuels, danse, musique et langues. Ils seront ouverts aux adhérents de tous âges.
En attendant septembre, des activités ont lieu tout l’été, notamment sous forme de stages intensifs. Pour plus d’informations, téléphoner à l’EJC, au 03 23 93 05 48.
http://www.lunion.com/node/518790