Elle s’est installée avenue de Reims, près de la vitrine d’un boulanger, dès l’ouverture du commerce à 7 heures. Annie, Soisonnaise, vendra ses brin de muguet « cueillis dans les bois. Je serai là jusqu’à 13 heures ». Abritée sous un grand parapluie, la dame grelotte : « Qu’est-ce que j’ai froid ! Je vends mon muguet avec des gants », rit-elle, « c’est pas l’idéal. »
Elle est toujours fidèle au poste, « sauf l’an dernier ». La recette de ces quelques ventes, elle pense « la donner à (sa) belle-soeur qui en a besoin ».
Côté réglementation, comme le rappellent les gendarmes de l’Aisne sur leur page face-book : « Il doit s’agir de muguet sauvage cueilli dans les bois, dans des proportions raisonnables », et le vendeur doit « se tenir à distance des fleuristes, sans importuner les passants. Le 1 er mai, votre mairie vous fait une faveur. Alors que la vente de produits (y compris de fleurs) sur la voie publique est interdite sans autorisation préalable, ce jour-là et uniquement ce jour-là, pas la veille ni le lendemain, la vente de muguet et uniquement de muguet est tolérée à titre exceptionnel conformément à une longue tradition. La présentation de votre récolte, ensuite : interdiction d’emballer votre muguet de quelque manière que ce soit : vous devez le vendre tel que vous l’avez cueilli. A fortiori, il n’est donc pas question d’y associer un brin de lavande ou une rose, même pour faire un geste commercial. Votre stand, enfin : il ne doit justement pas s’agir d’un stand à proprement parler. La plupart des communes interdisent de disposer les installations fixes comme une table, des tréteaux, un banc ou un présentoir. Les vendeurs en situation irrégulière sont passibles d’une amende et d’une confiscation de la marchandise. »
http://www.lunion.com/node/454458
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