lundi 2 février 2015

Une rampe vers l’emploi pour les jeunes diplômés des cités

SOISSONS (02). Nouvelle initiative pour le Soissonnais. L’association « Nos quartiers ont du talent » met en relation des moins de trente ans et des cadres. 500 jeunes sont concernés localement.
A vec votre diplôme, méritez-vous d’aller faire des frites dans un fast-food ou remplir les rayons dans un supermarché ? » Mathieu Damagnez, chargé de développement de Nos quartiers ont du talent (NQT) se fait volontairement provocateur, pour évoquer une réalité. Les jeunes diplômés des cités ont des difficultés à trouver le chemin de l’emploi. Pas forcément à cause de leur niveau, mais d’un ensemble de petites choses qui font la différence lors d’un entretien d’embauche.
Dalida, une Soissonnaise de 22 ans titulaire d’une licence professionnelle dans le domaine commercial depuis un peu plus de six mois, a connu par exemple quelques écueils. « Je pense que mon manque d’expérience est un frein. Mais pas seulement puisque lors d’un entretien, on m’a dit que j’avais le poste. Deux jours plus tard, ils m’ont rappelé en me disant que je n’avais pas le profil… » Un délit de faciès ? Difficile à vérifier mais le doute est permis.
« L’un de mes handicaps, je pense, c’est le manque de réseau professionnel dans mon domaine. Mon père était ouvrier et ma maman, mère au foyer », estime de son côté Nabil Redjimi. Âgé de 23 ans, ce jeune à l’allure soignée est titulaire depuis peu d’un master 2 en ressources humaines. « J’ai l’avantage par contre d’avoir fait mes trois dernières années d’étude en alternance. J’ai donc un peu d’expérience ». Pour ce futur cadre, on l’espère, le coup de pouce de Nos quartiers ont du talent pourrait pallier ce défaut. L’association entretient en effet un réseau de parrains et marraines, qui accompagnent bénévolement les titulaires de diplômes de niveau bac + 3 et plus. Il s’agit de cadres supérieurs du secteur privé et de la fonction publique ou de chefs d’entreprise. De grands groupes comme Volkswagen, BNP-Paribas sont représentés mais aussi des bailleurs sociaux comme Logivam ou la Maison du Cil. Des parrains sont également issus d’autres départements, à l’exemple d’une auberge haut de gamme de Chantilly (Oise).
À Soissons, l’une des premières marraines est Catherine Macadré, chargée de mission auprès du cabinet du maire de Soissons, avec plus de 20 ans d’expérience. « La collectivité doit montrer l’exemple pour que d’autres parrains rejoignent localement l’association », commente-t-elle.
 Contact et inscription : http://www.nqt.fr

http://www.lunion.com/region/une-rampe-vers-l-emploi-pour-les-jeunes-diplomes-des-cites-ia3b26n482887
 

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