mercredi 21 janvier 2015

Baxi: Une nouvelle lutte pour les anciens salariés

Il ne leur reste que peu de temps alors Thierry Depret, secrétaire CFTC du CE de Baxi, bat le rappel des anciens pour saisir les prud’hommes. L’entreprise a fermé définitivement ses portes le 19 décembre dernier mais les vagues de licenciements de ce plan social ont débuté le 30 janvier 2013, avec une trentaine de salariés de l’ancienne usine de fabrication de chaudières de la marque Chappée. À ceux-là, il ne reste qu’une dizaine de jours pour se faire connaître et dénoncer devant cette juridiction le motif économique de leur licenciement et une partie du plan social.
Le syndicaliste invite par la même occasion tous les licenciés de Baxi dans cette nouvelle bataille. « Je suis confiant », dit-il, « on peut faire obtenir des dommages et intérêts. La ligne de défense de notre conseil sera de démontrer que le groupe BDR (auquel Baxi France, rebaptisée Chappée SA, il y a quelques mois, appartenait, NDLR) est en bonne santé et que les difficultés économiques ne justifient pas cette fermeture. »
Durant les deux années de lutte pour sauver leur usine, l’intersyndicale et le personnel n’ont eu de cesse de vouloir prouver qu’une activité et des emplois pouvaient être maintenus dans l’usine de Soissons. « Notre cheval de bataille », poursuit Thierry Depret, « sera de démontrer que la fermeture définitive de l’usine Chappée de Soissons n’a résulté que d’une volonté et des choix stratégiques décidés au niveau du groupe BDR de supprimer les doublons. »
Pour Thierry Depret, les anciens de Baxi qui se mobiliseront cette fois encore ont de bonnes chances de voir leur requête aboutir, « au regard des jugements rendus dans l’affaire des ex Conti de l’usine de Clairoix. Dans cette affaire, les juges ont formé à deux reprises leurs convictions par rapport au niveau du secteur d’activité du groupe. Ils en ont déduit que les licenciements ne reposaient pas sur une cause économique réelle et sérieuse  ». Il espère qu’il en sera de même pour le groupe BDR Therméa qui a « détruit des emplois dans une ville déjà fortement sinistrée ».

« L’usine ressemble
à Fort Alamo »


La procédure sera individuelle mais défendu par un seul avocat. Les dossiers sont à remettre « avec des bulletins de salaires, la lettre de licenciement et un courrier d’explication sur le poste occupé, au gardien à la loge. » Il transmettra au secrétaire du CE. « Aujourd’hui nous ne sommes plus que trois – les représentants du personnel – dans l’usine qui ressemble à Fort-Alamo. Personne ne peut entrer mais on voit les ferrailleurs tous les jours qui démontent », s’attriste Thierry Depret . Un crève-cœur qui donne envie de se battre : «  Si on est suffisamment nombreux, on créera un collectif pour se soutenir dans cette affaire et rester en contact jusqu'à la fin de la cellule de reclassement ».
 http://www.lunion.com/region/baxi-une-nouvelle-lutte-pour-les-anciens-salaries-ia3b26n474609

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