jeudi 4 décembre 2014

La promesse d’Annie Grandjean au Téléthon

Annie Grandjean, vous êtes intimement liée au Téléthon par votre histoire familiale. Pour quelles raisons ?

Le premier Téléthon est parti de Soissons et Vic-sur-Aisne en 1987. Cette initiative est née grâce à deux pompiers : Patrick Chauderlot et mon père, Gilbert Grandjean. Ils avaient eu l’idée de faire le tour de France à pied pour parler de l’Association française de lutte contre les myopathies (AFM) dans toutes les villes où ils s’arrêteraient. Ils ont remis ça en 1989 et mon frère a couru les deux fois. Lorsqu’il était sur son lit de mort, j’ai promis à mon père que je ferais tout mon possible pour que le Téléthon se poursuive. Je suis ravie de voir que l’Association française contre les myopathies (AFM) réunit autant d’argent et contribue à la recherche dans d’autres domaines que les myopathies. Pour moi, le Téléthon doit être l’occasion de faire la fête et non de pleurer sur le sort des malades.
Vous ne pourrez pas bénéficier de la salle des fêtes de Vic-sur-Aisne car une exposition sur les poilus y est présentée. C’est un couac ?

Non, cette exposition est magnifique et je souhaite qu’elle ait du succès jusqu’au 7 décembre comme prévu. Je ne veux pas que notre cause soit entachée par des polémiques. Je n’ai aucun problème sur le fait que cette salle soit déjà réservée, même si on y avait nos habitudes. Ce qui est bien c’est que l’on va délocaliser notre action dans la salle des fêtes de Montigny-Lengrain où il ne se passait plus rien depuis deux ans. À l’avenir, on pourrait imaginer qu’une année sur deux la manifestation vicoise se déplace dans les villages alentours.
Quelles sont les principales difficultés que vous rencontrez ?
Beaucoup de mairies ne prennent pas la peine de nous répondre lorsqu’on leur demande si elles peuvent réunir les associations locales pour élaborer un programme. Il y a aussi ceux qui prétendent agir au nom du Téléthon sans nous avertir et nous reverser d’argent. On a fréquemment le cas à Braine avec un club de buggys. Ils ne sont pas du tout associés au Téléthon, mais ils se placent systématiquement à côté de nos stands. Il y a aussi les personnes qui organisent des quêtes sauvages dans la rue ou du porte-à-porte. Notre charte l’interdit, mais c’est récurrent.
Vous avez pris les rênes de l’organisation dans le sud du département il y a quatre ans, à un moment ou le rendez-vous s’essoufflait dans le Soissonnais. Comment a évolué la situation ?

Globalement ça va mieux. En 2010, il n’y avait que 17 contrats signés. Actuellement on en est à 65. L’édition 2013 a rapporté 73 000 euros dans le sud de l’Aisne, dont 12 000 euros à Soissons et près de 10 000 euros à travers le canton d’Oulchy-le-Château.
À titre de comparaison en 2010, la ville de Soissons n’avait rapporté que 2 000 euros. Ce succès n’est pas le fait d’Annie Grandjean, mais plutôt celui de tous les bénévoles qui agissent sur le terrain dans le plus parfait anonymat au fil des ans.
Il faut leur rendre hommage.

http://www.lunion.com/region/la-promesse-d-annie-grandjean-au-telethon-ia3b26n448636

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