Des massifs ne vont pas fleurir ces prochains jours à Soissons, sous prétexte que le jury régional des Villes et villages fleuris passe jeudi prochain. Pour Dominique Lepage, responsable du service Espace verts à la Ville, et les 42 personnes qu'il dirige, la gestion des 120 hectares dont ils ont la charge se déroule dans la continuité. Même si des changements ont été opérés au cours de ses derniers mois. « Nous avons voulu redonner ses lettres de noblesse au jardin de l'hôtel de Ville », rappelle Luc Mouny, conseiller municipal en charge de l'embellissement de Soissons, élu dans la nouvelle équipe depuis mars.
Outre le « choix politique » consistant à refaire un jardin à la française en « réinjectant 5 000 fleurs annuelles » là où les vivaces étaient reines, il se félicite aussi de l'apparition des couleurs bleue, blanche et rouge. Une initiative du service pour célébrer le centenaire de la Grande Guerre.
La cité du Vase a déjà obtenu trois fleurs, comme Serval et Limé, qui recevra le jury jeudi matin. Soissons et Limé (lire ci-dessous) à être visitées cette année puisque l’« on veut le laisser le temps », déclare Françoise Van Hecke, conseillère régionale chargée de ce domaine. Elle pense que la ville se prépare ensuite au passage à quatre fleurs mais Soissons en est bien loin, de l'avis général. « Il faudrait un plan de dix ans », assure Luc Mouny, évoquant des critères dépassant largement les plantations de fleurs : une homogénéisation du mobilier urbain, l'enfouissement des réseaux... même les poubelles devraient être uniformisées.
Déjà, pour en arriver là, la Ville a travaillé sur la gestion de l'eau et a réduit l'utilisation de produits phytosanitaires. Maintenant, le service travaille normalement, « notre critère, c'est la population, le Soissonnais est notre jury, il faut qu'il ait l'impression de se promener dans son jardin », lance Dominique Lepage. Le jury aura peut-être cette impression. Il arrivera vers 15 heures, et sera justement reçu dans le fameux jardin, dans l'enceinte de la mairie, entre la maison commune et les bords de l'Aisne. De là, un bus affrété par la municipalité emmènera ces juges de la beauté d'une ville, à travers ses différents sites. À la découverte de cette ville « verte et bleue », car traversée par une rivière.
http://www.lunion.presse.fr/region/120-hectares-pour-seduire-ia3b26n400248
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire