À cette date, 48 d’entre eux devraient recevoir leur lettre de licenciement. La direction les en a informés mardi matin avant de procéder à une cérémonie de remise des médailles du travail l’après-midi même. La moitié du personnel, qui a peu goûté ce cynisme, n’a pas assisté à la fête. « On vire les gens le matin et on les félicite pour leur longévité dans l’entreprise l’après-midi », ironise Thierry Depret, secrétaire CFTC du comité d’entreprise.
« L’ancienneté moyenne dans l’entreprise est de 22 ans », souligne Pierre Chaumont, délégué syndical CFE CGC. Vendredi matin, les derniers rescapés des plans sociaux et des restructurations vidaient leurs casiers. Les uns avec tristesse et nostalgie et les autres avec une certaine forme de soulagement. Comme le confie un salarié licencié en février, passé prendre des nouvelles : « Je suis content d’avoir fait partie de la première vague ». Trop pénible d’assister impuissant à la lente agonie du site sans avoir la moindre tâche à accomplir. « Il n’y a plus depuis des mois d’activité de production. Ils ont tout retiré. Le directeur industriel est passé vendredi dernier pour voir s’il ne restait pas des choses à prendre. Les salariés ont manifesté en brûlant des palettes »
L’affaire aux prud’hommes
Si la fermeture de l’usine pour la fin de l’année n’est plus contestée, les Baxi et l’intersyndicale remettent toujours en cause leur licenciement pour motif économique. Ils espèrent voir aboutir des négociations car le groupe « BDR France a un chiffre d’affaires de 350 millions d’euros et dégage un cash net de 45 millions malgré le plan social », observe Christophe Rousselle, délégué syndical CGT. Si ces négociations n’aboutissent pas, ils attaqueront aux prud’hommes. Ils auront à y gagner un peu de dignité et des indemnités. Commentaire d’un salarié : « Ce n’est pas des sous qu’on veut, c’est un boulot ».Les inquiétudes se portent désormais sur Chappée Sa (nouveau nom de Baxi France) et ses deux entités, le siège en région parisienne et les entrepôts de Villers-Cotterêts, où 25 personnes du site villeneuvois au total seront reclassées. « Le groupe lui fait supporter des coûts et la trésorerie est au plus bas », alerte le cégétiste. Le jeu d’écritures comptables pourrait permettre de justifier une nouvelle restructuration et une nouvelle casse sociale
http://www.lunion.presse.fr/accueil/nouvelle-vague-de-departs-chez-baxi-48-salaries-licencies-ia0b0n380562
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire