vendredi 11 juillet 2014

Multiplications des violences à Presles, mais pourquoi ?

« Ça fait une dizaine d’années que je suis dans le quartier, je n’ai jamais eu de problème ». Brik Akroum, commerçant à Presles, est encore étonné de la mésaventure dont il fut victime en fin de semaine dernière. Ce vendredi 4 juillet, vers 23 heures, il a reçu des coups de battes de base-ball. C’est son bras droit, aujourd’hui encore tuméfié, qui a empêché l’arme d’atteindre son visage. L’homme s’interroge et déplore que ce genre de faits dégrade l’image du quartier aux yeux du reste de la ville. « On pense qu’il y a souvent des problèmes, mais c’est seulement une poignée de jeunes de 16 à 18 ans qui en provoquent ».
D’ailleurs, quelques jours avant son agression, une autre agitation avait secoué le quartier. Le mardi 1er juillet (L’union du 4 juillet dernier), des voitures de police ont été caillassées et dégradées. Une situation partie visiblement de pas grand-chose : un contrôle d’identité. Ces événements, et ceux qui ont suivi le même jour au commissariat de Soissons – une quinzaine de personnes s’est présentée et souhaitait entrer en contact avec une personne arrêtée – ont conduit à l’interpellation d’un individu, et à la condamnation d’un autre à de la prison ferme.

Une plainte déposée

Pour l’agression du commerçant, l’affaire est toujours en cours. « Je ne comprends pas, j’ai déposé plainte et le jeune concerné continue à se balader dans le quartier », s’étonne Brik Akroum. Le commissaire de police Sébastien Chalvet précise « que l’enquête est ouverte, et qu’un dossier judiciaire prend du temps pour être construit et mener à une réponse efficace ».
Ces faits sont-ils réellement le reflet de l’ambiance du quartier ? De l’avis de beaucoup, non. « C’est un quartier sympa ici, il n’y a pas d’histoire », explique un jeune Africain. Plusieurs commerçants et clients confirment le propos.
Certains expriment toutefois un sentiment d’abandon de la part de la municipalité. Pourtant, les initiatives de la mairie sont réelles. Par exemple, une adjointe au maire, Carole Deville-Cristante, est déléguée à la vie des quartiers. Elle reçoit sur rendez-vous les habitants qui le souhaitent au centre social. Ensuite, « Alain Crémont et son équipe travaillent à la création d’un café associatif au sein du quartier, qui permettra de rassembler les habitants », souligne le cabinet du maire de Soissons.

http://www.lunion.presse.fr/region/multiplications-des-violences-a-presles-mais-pourquoi-ia3b26n376191

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