Adjugés ! Vendus ! Un Peugeot Boxer, deux Renault Express, une 307, une Citroën ZX et un Mercedes gros volume. Sans oublier un matériel de démontage de pneumatiques. Alors, qui pour acheter cette magnifique balayeuse année 2004, 133 710 km au compteur ? La mise à prix est fixée à 10 000 euros, avec une buse, une cuve et un humectage à remettre en état. Il ne reste que deux semaines pour faire une offre. Alors, qui ? Un internaute sans aucun doute.
Depuis l’automne dernier, la ville de Soissons met en vente aux enchères, sur la plate-forme internet Webenchères, son matériel déclassé et obsolète. Total des recettes déjà encaissées : 7300 euros. « L’objectif est de valoriser des matériels que les agents municipaux n’utilisent plus mais qui peuvent trouver une seconde vie », indique David Bobin, directeur de cabinet du maire de Soissons. Pour accéder à ce service, « la ville paie une cotisation et met en ligne ce qu’elle souhaite vendre avec une mise à prix sur laquelle il convient de renchérir. La vente est définitive après un acte administratif signé du maire et le versement par l’acquéreur directement auprès du receveur de la somme convenue. »
Une démarche utile et écolo
Quand la dernière enchère dépasse les espérances, comme pour le véhicule Mercedes, et surtout lorsqu’elle dépasse la somme de 4600 euros, la vente doit être validée par le conseil municipal. L’intérêt n’est pas que pécuniaire. Au gain de recettes nouvelles pour la collectivité s’ajoute un geste écolo en recyclant du matériel encore utilisable et en réduisant les déchets. Avant cela, bien souvent, quand les poids lourds partaient avec une petite reprise, les autres véhicules du parc municipal partaient à la casse.La nouvelle majorité municipale a décidé de maintenir ces ventes aux enchères sur le web, avec un aménagement d’ici peu. À la demande d’Alain Crémont, le maire, « la ville proposera désormais la mise aux enchères de ces véhicules et matériels en interne à la collectivité, avant d’ouvrir les enchères à d’autres publics dans le cas où aucun agent ne se porterait acquéreur », signale David Bobin qui précise : « Prochainement, la ville devrait procéder ainsi pour plusieurs fourgons, un camion nacelle, un tracteur, une remorque ou encore quelques outillages agricoles ».
Les véhicules et les matériels obsolètes trouvent aussi une nouvelle utilité, après transformation, d’un service municipal à l’autre. « La ville a transformé un ancien camion nacelle en camion plateau de 7 tonnes, très utilisé aujourd’hui pour assurer le soutien aux manifestations. Un camion spécialisé gourdronnage-gravillonnage devrait être transformé afin de permettre aux agents d’effectuer de nouveau des entretiens de voirie en régie », ajoute le directeur de cabinet. La balayeuse, elle, attend sa première enchère.
http://www.lunion.presse.fr/accueil/soissons-met-son-materiel-aux-encheres-sur-le-net-ia0b0n355792
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