lundi 12 mai 2014

Et si vous financiez le club qui monte ?

SOISSONS (02). L’Internationale soissonnaise ne parvient plus à couvrir ses frais. Le jeune club de football est victime de son succès et en appelle au financement participatif.
C’est l’histoire de trois copains qui travaillent à Paris mais reviennent chaque week-end à Soissons pour voir leur famille et s’occuper de leur club de football. Un club qui entend faire bouger Soissons et qui, pourtant, pourrait s’éteindre, faute de moyens financiers. Alors qu’ils étaient étudiants, Lyes Ait Khelifa, Julien Hernandez et Newfel Fontaine ont fondé l’Internationale soissonnaise. En quatre saisons, le club a décroché quatre montées consécutives en division supérieure. Un exploit qui n’est pas que sportif. « Notre fierté, c’est d’avoir des jeunes qui viennent de tous horizons, que ce soit au niveau socioculturel ou des origines. Nous trois, on représente bien le club », souligne Lyes. Parmi la centaine de licenciée, une quarantaine de jeunes, les moins de 17 ans et les moins de 15 ans.
Avec un petit budget, les dirigeants emmènent les jeunes en déplacement avec leur propre voiture, mettent de leur poche pour payer les boissons et régler l’arbitre. « Chez nous, aucun joueur ne touche de prime de matchs. Et la licence des jeunes ne coûte que 45 euros, l’équivalent du bon de la caf », poursuit Lyes.
Le problème, c’est que les frais ont grimpé avec les montées, mais pas les recettes. Chaque week-end, il faut régler environ 200 euros pour l’arbitrage car il en faut davantage et ils viennent de plus loin. La subvention municipale d’un millier d’euros ne suffit plus. « Celle-ci couvre 7 % de nos dépenses incompressibles, contre 100 % pour un autre club de Soissons, à une division seulement au-dessus », dénoncent-ils. Récemment, ces jeunes qui entrent tout juste dans la vie active – deux travaillent dans les Ressources humaines, l’autre est journaliste – ont dû combler un trou de 2000 euros. Il leur manque environ 8000 euros. « De quoi se maintenir, insiste Newfel. C’est une question de survie. Ce qui me choque c’est qu’on monte chaque année et on risque de disparaître. »
La solution du crowdfunding, ou financement participatif, leur est apparue évidente. Ce procédé consiste à faire financer son projet par les internautes. Ils ont choisi l’un des sites leader, kiss kiss bank bank. Mis en ligne en fin de semaine dernière, l’appel de fonds démarre bien. Il faut dire, les dirigeants n’ont pas fait les choses à moitié, avec une vidéo de présentation du club par Thomas Thouroude, le journaliste sportif de Canal Plus. L’association Tatane, parrainée par Vikash Dhorasoo, a décidé de les aider à se faire connaître. « Il n’y a qu’à Soissons qu’on ne nous suit pas », déplore Julien.
Ces petits problèmes financiers n’entament pas la forme du club, qui n’a perdu qu’une fois à domicile. L’équipe A s’apprête à décrocher sa cinquième montée d’affilée.
http://www.kisskissbankbank.com/l-internationale-soissonnaise-la-montee-joyeuse


http://www.lunion.presse.fr/accueil/video-et-si-vous-financiez-le-club-qui-monte-ia0b0n345658

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