dimanche 6 avril 2014

Alain Crémont dans le fauteuil de maire

SOISSONS (02). Alain Crémont s’est installé dans le fauteuil de premier élu pour un mandat dont les premiers effets sont attendus rapidement. Patrick Day, maire battu, était absent.

La petite histoire retiendra plusieurs faits pour l’élection d’Alain Crémont au poste de maire de Soissons. L’écharpe lui a été glissée à 19 h 43, plutôt difficilement par Claude Potier, l’élu le plus âgé de l’assemblée. Un moment de sourire puisque le duo, néophyte dans la catégorie « élu municipal », a dû s’y reprendre à plusieurs fois. Tout le monde en a souri, voire ri. L’autre moment a été moins agréable. Celui de constater l’absence de Patrick Day, le maire sortant battu dimanche 30 mars. L’ancien psychiatre l’avait murmuré, puis confirmé à L’union, mais avait simplement demandé à ne pas l’annoncer avant le conseil. Ensuite, autre instant qui a provoqué des cris voire plus dans l’assistance – la salle du conseil était plus bondée qu’un premier jour de solde –, a été le texte lu par Éric Montigny, porte-parole de l’opposition. La première partie de ce discours avait été plutôt noble : pas de candidat opposé à Alain Crémont pour le poste de maire. Une fois l’élection réalisée, les lignes suivantes de la déclaration ont été moins « fair play ». Retour sur 2008, sur l’état des finances passées et actuelles, sur les promesses de campagne et sur l’arrivée de David Bobin, le nouveau directeur de cabinet, ancien directeur de la communication de Jean-François Copé à Meaux. L’effet global de ces mots, pour des témoins neutres, n’a pas paru redorer l’image hier soir, de l’ancienne majorité devenue minorité, déjà écornée, par l’absence de Patrick Day et d’Édith Bochand autour de la table.
Avant cela, paré de son écharpe bleu-blanc-rouge, Alain Crémont avait prononcé un discours chargé en émotion. Où se mêlaient remerciements à ses proches, sa famille, ses colistiers et aux 4 370 électeurs qui lui ont permis d’enlever la mairie. Mais aussi un hommage anonyme à Claude Parisot, l’ancien maire disparu tragiquement. Un sentiment réel, rehaussé par l’instant où ce chef d’entreprise a passé autour du cou de Marie-Françoise Parisot, l’écharpe de maire-adjointe chargée de l’éducation. Un trop-plein d’émotion que la veuve de l’ancien maire a eu du mal à dissimuler. Avant de voir sa liste d’adjoint élue sans opposition, le nouvel élu a rappelé les principes de son mandat : «  Je serai le maire de tous les Soissonnaises et Soissonnais, sans sectarisme. Nous avons entendu pendant la campagne cette volonté de changement. Nous avons maintenant une obligation de résultat. Nous allons nous mettre au travail sans perdre une minute car je mesure l’importance de la tâche qui nous incombe. »

http://www.lunion.presse.fr/region/alain-cremont-dans-le-fauteuil-de-maire-ia3b26n328078

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