SOISSONS (02). Une Soissonnaise a remporté 40 000 euros à un jeu de grattage. Une somme que beaucoup de joueurs du secteur aimeraient aussi gagner. Mais qui sont ces passionnés ?
Trouver « le » bar-tabac à Soissons pour évoquer le sujet des jeux de grattage avec les clients relève du casse-tête. Car ce genre de thématique est rarement du goût des patrons. Pas question qu’on leur colle l’étiquette de ceux qui poussent à la consommation, voire au vice. Surtout en ce moment alors que la polémique d’une éventuelle triche de la Française des Jeux (FDJ) enfle dans tous les médias.
Et pourtant, la plupart d’entre eux le reconnaissent volontiers : les jeux, et principalement ceux de grattage, constituent l’essentiel de leur chiffre d’affaires. « Enfin… Pas autant que le tabac. Mais peut-être beaucoup plus que la presse », nuance Catherine, employée au Mag Presse, l’établissement qui a eu la primeur de vendre dimanche le ticket gagnant (40 000 euros) de « Dieux Grecs » à l’heureuse Soissonnaise.
Là-bas, les clients se succèdent et, dans leur immense majorité, ressortent avec un jeu à gratter : « Je ne suis pas un fanatique, mais on ne sait jamais », glisse un retraité visiblement gêné en enfournant illico-presto son ticket de « Solitaire » dans la poche de sa veste.
À quelques kilomètres, au Café de la Gare de Crouy, les langues se délient. Ici, pas de tabou et il ne faut pas se risquer à prononcer le mot « dépendance », sous peine de s’attirer les foudres des joueurs habitués. « Je joue très souvent, c’est mon petit plaisir », confie Max, le sourire aux lèvres, « je mise sur le Bingo, le Cash et j’achète un petit Goal après mon café, avant de partir. » Accroc ? Pas le moins du monde. « À chaque fois que je gagne, je garde mon petit pécule et puis je rejoue avec. Puis, vous savez, les jeux à gratter, c’est comme la pétanque, quand je gagne, c’est bien et si je perds, bien… tant pis. Je sais m’arrêter quand il faut. »
Au Café de la Gare, chacun sa recette. Si certains ne grattent jamais leur ticket sans leur « pièce porte-bonheur », d’autres fonctionnent plutôt à l’instinct : « Je viens toutes les semaines jouer au loto. J’en profite parfois pour acheter un ticket à gratter pour ma mère ou pour mes petits enfants. Il n’y a pas de mal à espérer ! », s’exclame Édith avec son ticket de « Dieux grecs » à la main.
Au comptoir, entre deux gorgées de café, Max gratte ses deux Bingos et se plaît à rêvasser : « On en ferait des trucs avec 500 000 €. Je partirai au Club Med, je finirai de payer ma maison et le reste, je le place, pour ma fille. » Même constat pour de Corinne, chauffeur livreur : « Je n’ai jamais gagné de grosses sommes, mais on espère tous rafler le gros lot un jour. Jouer, c’est aussi rêver. »
Max, Édith, Corinne, Claire, tous font partie de ces joueurs qui ont rapporté près de 12 milliards d’euros à la Française des Jeux (FDJ) l’année passée. La polémique de la triche ? Ils ne sont pas dupes mais qu’importe : « Il y a toujours des histoires. Quand ce ne sont pas les jeux, ce sont les médicaments. Demain, ce sera autre chose. Bien sûr qu’on ne gagne pas à chaque fois, mais prendre du bon temps, ça n’a jamais fait de mal à personne », glisse Max.
http://www.lunion.presse.fr/region/la-fortune-au-grattage-ils-y-croient-ia0b0n309264
Les jeux de hasard quand les temps sont durs sont une sorte d'eldorado, qui n'y croit pas au moins une fois .....Bonne soirée bises Jacqueline
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