vendredi 13 décembre 2013

Dix chiens dans un état de maigreur inquiétant

Il y en avait dix lorsque les policiers sont entrés le 26 septembre 2012 dans un appartement de la rue Léon-Blum à Soissons. Mercredi, lorsque le commissaire Sébastien Chalvet, dans son rôle d’officier du ministère public lors de l’audience du tribunal de police du tribunal de grande instance de Soissons, a prononcé ses réquisitions, il a demandé donc dix amendes de 75 euros. Mais…
«  Malgré l’intervention des policiers et la remise des chiens à l’association des Amis des bêtes du Soissonnais, un des chiots est mort le jour même  » a relaté lors de l’audience, la juge de proximité qui présidait l’audience.
L’histoire avait débuté en juillet 2012, lorsque l’association de protection des animaux avait été alertée par des voisins d’un comportement et d’une situation anormale au 14, rue Léon-Blum.

Dix chiens dans un état de maigreur inquiétant

Selon l’enquête de police, évoquée mercredi au tribunal, Aziz B., le propriétaire des chiens était soupçonné de ne pas s’en occuper de manière convenable. Lorsque la patrouille a pénétré au domicile du prévenu, le « spectacle » était à son comble dans le salon : 6 chiots âgés de moins d’un mois dans un état sale voire maladif, et quatre autres chiens adultes, la plupart d’une maigreur inquiétante et attachés. Les excréments jonchent le sol et il flotte dans l’air, une odeur en rapport avec l’état général du lieu.
Dans sa misère, l’homme ne posera aucun souci pour reconnaître qu’il n’a pas les moyens de s’occuper de ses animaux.
Mercredi, il n’est pas venu à l’audience. Deux avocates, Me Maryse Bierna, l’une pour l’association des amis des bêtes du Soissonnais et l’autre, Me Laurence Poirette, pour la fondation Brigitte Bardot se sont chargées de relater les agissements du propriétaire : « Aujourd’hui il brille par son absence comme il avait brillé par sa violence envers ses chiens. Ce comportement barbare est inadmissible », déclare l’avocate soissonnaise.
Son homologue parisienne, Me Bierna, parlera, elle, de « tout ce qu’il y a de plus vil dans le comportement vis-à-vis d’animaux : grosses chaînes de 20 cm, pas de nourriture, ni d’eau et des excréments. Bref, de l’ignoble ».
Toutes les deux demanderont au commissaire pour ses réquisitions, d’empêcher l’homme de posséder des animaux. Ce que l’officier du ministère public a réclamé. Ainsi que la remise définitive des chiens et chiots au refuge soissonnais avec en plus les dix amendes de 75 euros pour maltraitance envers animaux. Le tribunal rendra sa décision le 8 janvier prochain.

http://www.lunion.presse.fr/accueil/dix-chiens-dans-un-etat-de-maigreur-inquietant-ia0b0n267091

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