dimanche 10 novembre 2013

Ces gamers qui veulent démocratiser les jeux vidéos

SOISSONS (02). Pour les joueurs soissonnais, l’Aisne est «le» désert des jeux vidéos. Pas de salon,peu de communautés. Mais des initiatives collectives pourraient venir changer la donne.
Décidément, le jeu vidéo ne connaît pas la crise. Sur smartphones, tablettes, ordinateurs de bureau ou consoles de salon, il est devenu en moins de trente ans le loisir préféré des Français, supplantant, et de loin, le 7e Art et la musique. Une situation qui n’est pas pour déplaire à Claudie Auribault, la responsable du rayon jeux vidéos de Cora : « Le marché du jeu est hyperfluctuant. Certes, ce n’est plus la folie d’il y a cinq ans. Mais avec la sortie des gros blockbusters en fin d’année, c’est toujours la furie. Lundi, Call of Duty Ghosts s’est vendu comme des petits pains en avant-première. En vingt minutes, de 20 à 21 heures, 230 pièces sont parties. Et il y avait la queue depuis 18 h 15 ! »
Oui, mais voilà, si cette effervescence est le signe indéniable d’un réel engouement pour les jeux vidéos dans le secteur, beaucoup de joueurs et joueuses se sentent parfois un peu trop isolés : « En province, il n’y a rien de fait pour les jeux vidéos. Les salons sont en général organisés dans les grandes villes comme le Paris Games Week, la semaine dernière. Il n’y a pas non plus de LAN (NDLR : Local Area Network, c’est la réunion dans un même local d’un grand nombre de joueurs pour jouer en réseau), si ce n’est à Pinon du côté de Laon. Alors, j’ai passé mon adolescence à jouer toute seule à la maison », explique Jessica Fix, une étudiante de 21 ans. Mais ça, c’était avant qu’elle ne rencontre Loïc van Waesberge et sa bande de joyeux gamers : « Tout est parti d’une page Facebook. Il avait décidé d’organiser le tout premier Soissons Games Show (lire encadré)avec les membres d’actualigeek.com, un pure-player amateur de jeux vidéos. Même si l’événement n’a pu se faire, je les ai rejoints en tant que photographe en septembre. »

« C’est plus qu’un loisir »

Si le groupe a été longtemps plus ou moins informel, il s’achemine aujourd’hui vers le statut d’association : « Dire que nous étions trois au lycée à se lancer dans l’aventure d’actualigeek. Maintenant, on est une vingtaine ! Notre but, ce n’est pas de passer nos journées derrières nos manettes, mais de produire de l’info. Des tuyaux, des critiques par des amateurs pour des amateurs », confie Loïc. Et pas question de s’arrêter en si bon chemin : « Fédérer les joueurs, les rassembler autour d’événements, de compétitions dans un secteur où il y a un réel manque et où beaucoup de passionnés ne demandent que cela, on y travaille d’arrache-pied. Le jeu vidéo est plus qu’un loisir, c’est une culture que nous souhaitons partager avec le plus grand nombre. »
http://www.lunion.presse.fr/region/ces-gamers-qui-veulent-democratiser-les-jeux-videos-ia3b26n247259

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