SOISSONS (Aisne). Grosse frayeur, hier matin, pour les ouvriers d'un chantier d'assainissement. Deux des leurs ont été emprisonnés par un éboulement puis tirés de là par leurs collègues.
«ON se surveille tous les uns les autres. » Cette mesure de précaution, permanente lorsque des employés sont dans une tranchée, selon les premiers témoignages du personnel présent hier matin, rue des Feuillants, a sûrement sauvé deux ouvriers.
Ces salariés de la société Hublin, de Cuffies, travaillaient à environ trois mètres de profondeur lorsqu'une importante quantité de terre s'est effondrée près d'eux, vers 10 heures. Protégés par le blindage - un coffrage réalisé avec des plaques de métal - qui s'est néanmoins un peu resserré sur eux, ils se sont pourtant retrouvés piégés, l'un enseveli jusqu'aux genoux et l'autre jusqu'à la taille.
La réaction rapide de leurs collègues, déblayant la terre, a permis de les délivrer. « On n'allait pas les laisser au fond ! », lançait, quelques minutes après les faits, l'un de ces hommes, encore ému.
Lui-même, debout en bordure de la cavité, avait senti le sol se dérober sous ses pieds. « Il est juste descendu d'un étage », relativisait un autre, sous le coup de l'émotion, après avoir vu ses acolytes en danger. Si un éboulement de cette ampleur est très rare, selon eux, ces personnes chargées de travaux d'assainissement sont quotidiennement «préoccupées par ces risques». Les deux victimes, précisaient-ils, étaient correctement équipées, casquées, et positionnées en sécurité, entre les plaques de métal.
Fissures
Constitué d'une matière relativement meuble, dans cette partie de la rue, non loin de l'intersection avec l'avenue de l'Aisne, le sous-sol peut s'affaisser. Un ouvrier montrait, après l'incident, de très petites fissures, du type de celles qui doivent être surveillées. Lorsqu'elles sont plus importantes, il peut s'avérer nécessaire de retirer une partie du terrain pour éliminer le risque.
Hier matin, les ouvriers ont visiblement été surpris et n'ont vraisemblablement pas constaté de signes avant-coureurs.
Si, à première vue, les deux Soissonnais, l'un de 26 ans bloqué jusqu'au niveau du bassin et l'autre de 54 ans compressé une quinzaine de minutes aux jambes, ne souffraient d'aucunes blessures, ils ont tout de même été transportés au centre hospitalier de Soissons pour des examens de contrôle.
Sur place, les pompiers les ont pris en charge alors qu'ils étaient déjà dégagés et sortis de la cavité.
Également sur les lieux, les policiers ont établi un périmètre de sécurité et interdit la zone aux piétons. L'équipe, quant à elle, est restée sur le chantier, revenant sur les faits durant un certain temps.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/deux-ouvriers-sauves-par-leurs-collegues
Un accident qui se termine bien grace au sang froid des collègues .
RépondreSupprimerBonne journée bises Jacqueline