Ils enquêtaient sur un simple consommateur, mais c'est le jackpot que les gendarmes ont touché : héroïne, cannabis et numéraire. Le trafiquant a, hier, écopé de 4 ans de prison, dont la moitié ferme.
Le tribunal correctionnel de Soissons jugeait hier, en comparution immédiate, un jeune homme de 21 ans pour usage, mais aussi détention, offre et cession de produits stupéfiants.
Au départ de cette affaire, il y a une enquête classique menée par les gendarmes sur un jeune de Vierzy, consommateur de résine de cannabis. Diverses investigations sont menées par les militaires. Mercredi matin, ils décident de procéder à l'interpellation du suspect au domicile familial.
Si le mis en cause est arrêté sans difficulté, un autre homme présent dans la maison se réfugie dans une chambre et jette quelque chose par la fenêtre. Interpellé, il dissimule sur lui plusieurs milliers d'euros.
Une belle saisie
Ce dont il s'est délesté et le produit des perquisitions constituent une jolie saisie pour les gendarmes : 1072 grammes d'héroïne, 388 grammes de résine de cannabis, un peu plus de 11 000 euros en espèces et un pistolet 7-65 mm. Il y a même un colis Chronopost contenant de la drogue prêt à être expédié. Ahmed Abed reconnaît que tout ça lui appartient. Le jeune de Vierzy confirme ses déclarations.
Hier à la barre, cependant, Ahmed Abed ne s'est guère montré bavard, mais a nié que l'argent retrouvé provenait de la vente de drogue, mais d'un héritage et de son père.
« Il est rare de trouver autant de produits stupéfiants lors d'une perquisition », n'a pas manqué de noter le vice-procureur de la République, Éric De Valroger, en soulignant « l'importance du trafic » que faisait Ahmed Abed. Le ministère public a requis quatre ans d'emprisonnement dont un an assorti d'un sursis avec mise à l'épreuve pendant deux ans. Pour Me Laurence Lerondel, son défenseur, il ne pouvait pas être question de « tout lui mettre sur le dos », l'avocate estimant « lourde » la peine requise au regard de l'âge de son client.
Au final, le tribunal correctionnel a légèrement adouci la peine requise : quatre ans d'emprisonnement, dont la moitié assortie d'un sursis avec mise à l'épreuve pendant deux ans. L'argent saisi sera, comme réclamé par le parquet, versé au fonds de lutte contre la drogue.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/deux-ans-ferme-pour-le-trafiquant
Je pense que dans tout cela la punition que je préfère c'est l'argent versé au fond de lutte contre la drogue.
RépondreSupprimerBonne journée bises Jacqueline