L'Agglo invite les Soissonnais qui le souhaitent à une manifestation à Paris. Le lieu est gardé secret mais Jean-Marie Carré promet que le territoire sera enfin visible. Objectif : obtenir les aides auxquelles le Soissonnais a droit.
La liquidation de Focast Picardie, prononcée jeudi par le tribunal de commerce, est la goutte d'eau qui fait déborder le vase des pertes d'emplois dans le Soissonnais.
Trop c'est trop ! Surtout si, comme le constate Jean-Marie Carré, président de la communauté d'agglomération du Soissonnais, le département de l'Aisne se voit allouer si peu des fonds européens pourtant destinés aux territoires en difficulté, qu'il ne peut même pas se maintenir la tête hors de l'eau. Alors, si la préfecture de Région et l'État ne veulent pas voir le territoire soissonnais et sa triste réalité économique, c'est simple, le territoire s'imposera à leurs yeux.
Jeudi, sur les marches du palais de justice, face aux manifestants, et le soir même lors du conseil communautaire, le président de l'Agglo a invité les élus et les Soissonnais à se rendre à Paris, dans un lieu qu'il garde pour le moment secret mais où les Soissonnais seront assurément visibles, immanquables. Un gros coup.
Départ à 6 heures, du parking de Focast et retour prévu à 18 heures. L'Agglo se charge d'affréter des bus. Tous les élus, mais aussi tous les citoyens qui veulent défendre l'emploi dans le Soissonnais peuvent s'inscrire auprès de la communauté d'agglomération*.
« Quand on a des événements comme ça, on se doit de réagir par solidarité. Je veux que l'on mette la pression pour que ce territoire en déshérence bénéficie des fonds européens qui reviennent aux régions pauvres. » Jean-Marie Carré, rappelle : « L'Aisne a le taux de chômage le plus élevé de France, le PIB de l'Europe de l'est, pas loin de la Grèce. »
Elle ne bénéficie que d'une infime part, « moins de 5 % sur 200 millions d'euros alloués par l'Europe à la Picardie. Pourtant, sans l'Aisne, la Picardie n'aurait certainement pas ces aides pour les régions pauvres ».
En vingt-cinq ans, 70 hectares de friches ont été générés par les fermetures d'entreprise dans le bassin d'emploi de Soissons : « Ce n'est pas 5 mais 15 à 20 millions d'euros qu'il nous faut pour faire revivre ces friches. ».
Indemnités d'élus
La solidarité, Philippe Camacho, le maire de Pasly, a proposé qu'elle s'exprime aussi à l'échelon local : « Nous sommes tous des élus, avec des indemnités. » Pour aider les salariés de Focast qui s'apprêtent à occuper leur usine, dans l'espoir d'une reprise après la liquidation pour sauver leur outil de travail, « nous pourrions ouvrir une enveloppe et la leur remettre quand elle sera bien fournie car c'est une lutte qui va durer ».
Plusieurs élus de l'Agglo, comme lui ou Alain Beaudon, ont connu les plans sociaux. L'élu belleusien veut croire qu'il reste un espoir : « Ce n'est pas parce que la liquidation est prononcée que tout est terminé mais si on ne fait rien, on est sûr de perdre. »
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/pour-defendre-lemploi-tous-a-paris-mercredi
La conclusion si on ne fait rien on est sur de perdre...me rappelle la pensée suivante, qui me semble tout à fait d'actualité ..... : « Si vous pensez être trop petit pour changer l’ordre des choses, essayez de dormir avec un moustique, vous verrez qui empêche l’autre de dormir »
RépondreSupprimerBonne journée bises Jacqueline