Un appel a été lancé aux députés pour éviter une augmentation des tarifs de l'équitation. Les clubs du Soissonnais s'y sont déjà préparés.
ÇA rue dans les brancards au sein des clubs équestres soissonnais dans la perspective de l'augmentation de la TVA, dans le cadre d'une uniformisation européenne.
Moins qu'au point de vue national, apparemment… C'est ce qu'il semble, après un bref tour d'horizon.
La hausse des prix, elle, a déjà commencé et se traduit ou se traduira par une diminution du nombre de cavaliers ou du personnel.
Arnaud Leseine, à la Société hippique du Soissonnais, a ainsi déjà cessé d'employer un moniteur. Si le club de Belleu accueille aussi moins de pratiquants, son responsable ne le regrette pas tant que ça. Il assure désormais, chaque mois, 700 heures de cours « tout seul » au lieu de 650 heures avec un moniteur. Ses tarifs ont déjà progressé, par rapport au passage de la TVA de 5,5 % à 7 %.
Opposé à ce qu'il considère comme « un nivellement vers le bas » de la pratique, il se contente de moins de licenciés fréquentant ses installations mais plus passionnés et donc plus fidèles sur le long terme.
Lui n'espère rien des députés - « Je ne vois pas comment la France pourrait se permettre de payer des taxes pour sauver 6 000 structures » - mais déplore « une concurrence inégale avec les agriculteurs qui bénéficient, explique-t-il, d'aides pour proposer des pensions, sans les frais d'un club. »
Se démarquer avec un plus
Le responsable belleusien signale que l'installation qu'il dirige était la première. S'il compte vingt structures (pas forcément des clubs équestres), aujourd'hui, dans un rayon de dix kilomètres, Denis Boulard, à Pasly, recense neuf clubs : « Nous n'étions que quatre à mon arrivée, il y a dix-sept ans. »
Pour lui, pas de mystère, il faut se partager les pratiquants et les Écuries du Mont de Pasly ont payé cette évolution au prix fort : « Nous sommes un peu moins de deux cents et nous avons tourné autour de trois cents à la grande époque. » Ne sachant pas trop sur quels produits va se faire l'uniformisation (les courses et vente de chevaux ou les prestations ?) il ne se dit pas encore inquiet.
Pas d'angoisse non plus du côté de Crouy où Paul Monteiro ne pourrait avoir qu'une bonne nouvelle si l'augmentation était évitée avec le maintien de l'article 279 B sexies du Code général des impôts, garantissant une fiscalité à taux réduit pour l'équitation.
« On facture déjà à 19,6 % depuis un an », révèle le représentant des Écuries de la Perrière. Il fait partie de « ceux qui ont anticipé » mais serait prêt à diminuer ses tarifs…
http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/hausse-de-la-tva-sur-les-activites-equestres-les-clubs-locaux-feront-avec
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