mercredi 12 décembre 2012

Aides européennes : dialogue de sourds entre l'agglo et l'État

Pour le préfet, les fonds destinés à la reconversion des bassins industriels sont les moins utilisés. L'agglo répond qu'elle ne fait que ça de les demander.
«QU'IL se renseigne ! Cest fort de café ! » Jean-Marie Carré, le président de l'agglo, reste estomaqué des propos du préfet de l'Aisne. Dans notre édition de vendredi, Pierre Bayle analysait : « C'est tout de même un comble : parmi ces mêmes fonds (structurels européens dont le territoire du Soissonnais a besoin et qu'il a notamment réclamés par le biais de la manifestation à Paris ndlr), ceux qui s'avèrent les moins utilisés en Picardie ont trait à la reconversion des bassins industriels ! » Réponse du berger à la bergère : « On ne fait que ça ! On ne peut pas nous reprocher de ne pas faire notre boulot. C'est la preuve de plus qu'on est ni entendu ni vu, qu'ils ont des boules Quiès ».
Le président cite des demandes qui sont en attente au Secrétariat général des affaires régionales (Sgar), placé sous l'autorité du préfet de région, Michel Delpuech, et notamment les demandes d'aides concernant le développement de la fibre optique et les études pour une reconversion de la friche BSL.
« La fibre optique, c'est important et c'est un facteur de développement économique », réaffirme Jean-Marie Carré.
« Une façon de promouvoir »
Son développement est d'ailleurs inscrit dans le Schéma de cohérence territoriale (Scot) : l'agglo « souhaite le déploiement du très haut débit par la fibre optique pour desservir les zones d'activités (industrielles et tertiaires), les grands équipements d'intérêt général (équipements et services publics) ». Tout comme le projet de centre aquatique, la fibre optique « est une façon de promouvoir le territoire ».
Le Soissonnais ne demanderait pas les fonds auxquels il peut prétendre en terme de réindustrialisation mais juste les aides pour la construction de bâtiments culturels comme le futur conservatoire du parc Gouraud ? Selon Jean-Marie Carré, « tout cela n'est qu'une histoire de sémantique. Dans ce qu'on a demandé, il y a des choses qui passent sans problème. Là où je me heurte avec la Région, c'est qu'il faudrait faire des demandes dans les domaines de la chimie verte, de la recherche, de l'innovation mais dans des territoires comme le nôtre, il faut aller à l'essentiel et accompagner les projets que l'on a. Je ne vais pas inventer à Soissons une recherche spécifique ! »
Au niveau national
L'argent destiné aux territoires en difficulté attribué par l'Europe à la Picardie « va plutôt dans l'Oise et dans la Somme. On est dans la décision politique : c'est au préfet de Région et au président du conseil régional de prendre ces décisions et d'ouvrir les possibilités ».
Après la manifestation parisienne qui a tourné court la semaine dernière et qui n'a pas permis aux Soissonnais de se rendre visibles au niveau national comme ils l'avaient souhaité, une journaliste de Libération a passé la journée d'hier à Soissons. Elle a rencontré le président de l'agglo et les salariés de Focast, Baxi ou encore Transcom. Et le président Carré d'enfoncer le clou : « À ceux qui se demandent encore ce qu'on est allé faire à Paris, c'est la suite de la réponse. »


http://www.lunion.presse.fr/article/economie-region/aides-europeennes-dialogue-de-sourds-entre-lagglo-et-letat

1 commentaire:

  1. Dans les régions certains tirent toute la couverture à eux les autres attendent...
    Bonne journée bises Jacqueline

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