lundi 5 novembre 2012

Arrêt sur images d'il y a 100 ans

Un millier d'images des 165 communes - sans exception - existant avant 1914 sont à découvrir en feuilletant l'ouvrage « En Soissonnais ».
Des hirondelles, il y en a beaucoup dans l'ouvrage de Patrick Bourgeois et Denis Rolland. « C'est typique du Soissonnais », explique le premier, féru de cartes postales depuis plusieurs dizaines d'années. Dans le beau pavé recelant mille images des 165 communes que comptait le Soissonnais avant 1914 - alors qu'il n'en reste plus que 160 -, ces petits oiseaux tiennent dans leur bec un message souvent propre au village en question : « Du beau pays de Cuffies, j'arrive à tire d'ailes… » peut-on par exemple lire. Et, bien sûr, pour les collectionneurs tels que Patrick Bourgeois, découvrir qu'il y en avait deux exemplaires différents pour la même commune est source d'exaltation !
Car cet ouvrage fraîchement sorti a « plusieurs entrées » comme le remarque Jean-Pierre Corneille, lui aussi grand cartophile et d'ailleurs président de l'association locale. Non seulement, il est une mine d'informations pour les amateurs de ces documents mais il est aussi un véritable document historique. D'où l'association de ses deux auteurs. Ils y ont eux-mêmes retrouvé leurs comptes. Ainsi, Denis Rolland, spécialiste de l'histoire locale s'il en est a encore fait des découvertes. « Une chose m'a beaucoup intrigué : beaucoup de cartes montraient des maisons avec une branche d'arbre sur le mur. J'ai appris qu'il s'agissait d'un signal désignant un endroit où l'on vendait du vin, sans possibilité de le boire sur place. C'était un bouchon », explique l'homme de la société historique qui n'oubliera pas, non plus, le bouc tirant une carriole, immortalisé à Haramont.
Souvenir des Allemands
« Il me disait toujours : il faudra qu'on fasse un livre », se souvient l'historien local à propos de Patrick Bourgeois. Le projet a finalement pris forme en début d'année et a été rondement mené « grâce à ses relations ». L'appel lancé, des « séances de scanner » ont été faites, généralement le samedi matin pour rapidement obtenir plus de 2 000 clichés. « J'ai vu un monsieur faire un aller-retour depuis Origny-en-Thiérache pour nous en apporter », s'exclame Patrick Bourgeois, évoquant aussi des personnes résidant maintenant dans la région parisienne, un couple fouillant son grenier pour rapporter des plaques de verre support des fameuses images ou une dame sollicitant ses voisins… Car lui tenait à réaliser l'objectif de représenter chacune village sans exception car « j'aime la justice ».
Il a été exaucé, en partie grâce aux Allemands car, il le révèle lui-même, l'occupant a parfois fait réaliser des cartes pour ses soldats écrivant à leur famille un mot de la région. Et parfois, c'est la seule carte existante ! Grâce à eux, les amoureux du Soissonnais pourront faire « un beau cadeau de Noël », estime le collectionneur qui, néanmoins à déjà vendu 2 000 des 2 500 exemplaires imprimés ! Et déjà, il a un autre projet !

http://www.lunion.presse.fr/article/autres-actus/arret-sur-images-dil-y-a-100-ans

1 commentaire:

  1. J'aime bien mettre le nez dans des cartes postales anciennes l'évolution des villes y est criante....
    Bonne journée bises Jacqueline

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