Un homme de 26 ans, au casier judiciaire bien rempli mais qui semblait pourtant en voie de réinsertion, était jugé, hier, en comparution immédiate, pour avoir, vendredi à Soissons, tiré avec un pistolet automatique à billes sur le nouveau compagnon de son ex.
Alors qu'il sortait du travail, c'est un SMS reçu sur son portable qui lui a donné un coup de sang : « J'ai quelque chose à te dire. Je sors avec E. »
Muni de son arme de poing, Sébastien Padieu est allé là où il savait trouver son rival. S'il a, à la barre, affirmé ne pas avoir eu l'intention de le toucher à la tête, l'un de la dizaine de projectiles a tout de même atteint la victime à un œil. La blessure n'a, par miracle, été que superficielle.
« J'ai été dépassé par les événements. Je me rends compte de la gravité des faits », confiait-il aux juges, qui avaient aussi à se prononcer sur la découverte, lors de la perquisition à son domicile, de 97 grammes de résine de cannabis.
Le président ne masquait pas son incompréhension devant ces nouveaux délits reprochés à Sébastien Padieu, alors qu'il avait fait des efforts de réinsertion et même retrouvé un poste en CDI. Le vice-procureur, Éric De Valroger, s'avouait lui-même « consterné » et requérait 4 ans d'emprisonnement dont 3 ans avec sursis.
Me Laurent Landry pointait, quant à lui, la « volonté de provoquer et d'en découdre » de la victime. « Mon client est quelqu'un qui a changé depuis qu'il travaille », insistait l'avocat, en invitant le tribunal à la clémence.
Sébastien Padieu a été condamné à 18 mois de prison, dont 10 mois assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve.
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/il-tire-sur-le-compagnon-de-son-ex-8-mois-ferme
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