À la veille du comité central d'entreprise qui se réunit, ce matin, au Blanc-Mesnil, François Hiriart, le PDG de Baxi France, a expliqué à l'union la stratégie du groupe BDR Thermea.
Lndi, le PDG de Baxi France, François Hiriart, était, dès potron-minet, sur le site soissonnais de la société. Sans surprise, il y a reçu un accueil plutôt frisquet.
Au lendemain de ce rendez-vous manqué avec le personnel et à la veille du comité central d'entreprise qui se tiendra ce matin au Blanc-Mesnil, François Hiriart - qui n'avait jusque-là pas souhaité s'exprimer - a détaillé, pour l'union, les raisons qui ont conduit à la fermeture programmée de l'usine soissonnaise et la stratégie que veulent mettre en œuvre l'entreprise et le groupe BDR Thermea* auquel elle appartient.
« En venant lundi matin sur le site de Soissons, mon but était d'aller au-devant des salariés et de tenter de leur parler. Il me semblait important que le patron soit là. Cela n'a pas été possible. Mon message, c'était : Il faut travailler ensemble pour amortir le maximum du choc social », explique François Hiriart, qui assure que son objectif est de « sauver le maximum d'emplois » et qu'il « comprend le stress énorme que constitue cette fermeture pour les salariés et les représentants syndicaux. Ce que je souhaite, c'est que, même dans des circonstances difficiles, il y ait du respect et qu'on retrouve de la sérénité. »
Le PDG de Baxi France confie : « Cela fait des mois qu'on voit que la production de chaudières au sol est en chute libre. Fin septembre, elle est à - 20 % sur la France. Un chiffre est parlant : en 2004, le site de Soissons produisait plus de 81 000 chaudières. Nous en sommes à moins de 30 000 cette année. Le volume produit est en dessous de la taille critique. »
Peu à peu, le marché des chaudières murales a supplanté celui des chaudières au sol, notamment pour répondre aux nouvelles normes de construction. Avec ses filiales présentes dans l'Hexagone, Baxi et De Dietrich, le groupe BDR Thermea travaille d'ailleurs aussi dans les domaines des pompes à chaleur, du solaire et des radiateurs panneaux.
« C'est un dossier compliqué qui a demandé trois ans de réflexion. On ne s'y engage pas de gaieté de cœur », souligne François Hiriart, en insistant sur le fait qu'il s'agit « d'un projet franco-français, sans délocalisation ».
La stratégie du groupe est de « regrouper » la production de chaudières sur le site alsacien de Mertzwiller (Bas-Rhin) et de renforcer le site logistique Baxi de Villers-Cotterêts.
Créé il y a quinze ans, il emploie une trentaine de personnes et il est « considéré comme l'un des meilleurs sites de logistique, si ce n'est le meilleur » par le groupe BDR.
Les pistes de reclassement
« Nous y avons un projet d'extension, avec quarante emplois créés, qui seront réservés en priorité aux salariés de Soissons », indique le patron de Baxi. Il table aussi, dans les deux ans qui viennent, sur des mesures d'âge pour une vingtaine de salariés.
Sur l'effectif actuel de 140 personnes, se poserait encore le problème pour quatre-vingts salariés. « Nous avons une première piste sur notre site de fabrication de radiateurs panneaux de la Charité-sur-Loire (Nièvre) où il y a une montée en puissance », indique François Hiriart, qui table là sur « une petite dizaine de postes ».
« Il reste donc la question de l'emploi pour environ soixante-dix salariés et le problème du site. J'ai besoin des élus et des pouvoirs publics et j'espère que chacun jouera son rôle », indique le PDG, en évoquant « les nombreux appels téléphoniques » échangés, tant avec la députée Mme Bechtel qu'avec le commissaire au redressement productif Paul Coulon, qu'il rencontrera d'ailleurs, ce soir, à la préfecture de région à Amiens.
Si la société est passée, il y a quelques années, tout près de la liquidation pure et simple, son PDG se veut aujourd'hui rassurant : « Baxi n'a pas disparu et ne disparaîtra pas. »
http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/francois-hiriat-baxi-ne-disparaitra-pas
Dans le cas de délocalisation en France bien sur les emplois ne disparaissent pas, mais chacun a sa maison dans la région son conjoint qui travaille aussi et changer de domicile en l'état actuel n'est pas chose simple.....
RépondreSupprimerBonne journée bises Jacqueline