En 2007 l'usine de la Magdeleine comptait encore 400 salariés, dont 180 en fonderie. « L'usine aura 100 ans dans quelques années et elle ne verra peut-être pas son centenaire », confiait à l'époque un cégétiste. Une mauvaise intuition qui trouve en 2012 un écho amer. L'année de son centenaire, l'usine n'a que trop vécu pour le groupe BDR Therméa qui la condamne à la fermeture.
Depuis 2007, elle s'est flétrie, se recroquevillant sur un corps salarié de moins en moins épais. Après le plan social de 2008 et la perte de 80 emplois, la cession de l'activité de la fonderie, l'effectif comptait encore 230 salariés en 2010.
Les départs à la retraite non remplacés, les licenciements pour fautes et surtout les ruptures conventionnelles de contrat ont fait fondre l'effectif pour en arriver à 140 aujourd'hui. Depuis des mois, l'usine est exsangue, à bout de souffle et d'activité, vidée de sa substance.
Sa fermeture annoncée, c'est comme un virus mortel inoculé alors même que la fonderie Focast Picardie, dont Baxi n'était plus à la fin de l'été qu'un client minoritaire, doit impérativement trouver un repreneur avant l'audience du tribunal de commerce du 8 novembre prochain. Ce signal aurait de quoi décourager un volontaire à la reprise qui chercherait à redonner un peu de vigueur au site de Villeneuve-Saint-Germain.
C'est en tout cas ce que craignent les syndicats de Baxi pour leurs 130 collègues de la fonderie. pour Thierry Regnault, secrétaire du CE de Focast, « chez nous le mal est déjà fait. Baxi ne travaille plus pour nous .»
http://www.lunion.presse.fr/article/economie-region/baxi-une-centenaire-condamnee-a-mort
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