dimanche 7 octobre 2012

3 000 foyers devant la cheminée de la chaufferie au bois

Rodée sur la fin de l'hiver dernier, la chaufferie au bois démarre sa première saison.Elle permettra de réduire l'émission de gaz à effet de serre et la facture énergétique.
QUELQUES dizaines d'habitants du quartier de Presles sont venues voir ce que cette grande bâtisse de bois et de métal, avenue du Docteur-Roy, avait dans le ventre. Installée en lieu et place de l'ancien équipement, au fuel, la nouvelle chaudière était inaugurée, hier, en grande pompe.
Mise en service en janvier 2012, la chaudière bois a ensuite été raccordée au quartier de Chevreux, pour un montant de 2,5 millions d'euros. On s'est même laissé dire que sa capacité permettrait plus tard de chauffer d'autres lieux publics en centre-ville. « Les gens seront bien chauffés et respireront mieux », a souligné le sous-préfet Frédéric Brassac.
La biomasse - la combustion du bois - couvrira à 80 % les besoins énergétiques des deux quartiers. En cas de températures exceptionnellement basses, une chaudière à gaz prendra le relais.
Chacun des intervenants s'est félicité hier du recours au bois énergie, lequel proviendra de l'Aisne, Ambleny et Marle. Il s'agira de plaquettes forestières, du broyat de palettes et de sous-produits de l'industrie du bois. Occasionnant une douzaine d'emplois « non délocalisables ». « Nous revenons au bois aujourd'hui avec une technologie d'avant-garde ; c'est une bonne chose car le bois est une énergie locale et renouvelable », a souligné le maire Patrick Day. « Le secteur du bois énergie constitue un enjeu stratégique », a quant à elle renchéri la vice-présidente du conseil régional, Mireille Tiquet.
En raison d'une TVA réduite à 5,5 % et du quasi-abandon de l'énergie fossile, dont le prix ne cesse d'augmenter, les foyers voient leur facture énergétique baisser de 20 %.
Pour assurer un approvisionnement en bois à prix stable, la région Picardie a encouragé la création de la SCIC Picardie Énergie Bois, une société coopérative d'intérêt collectif, réunissant collectivités et professionnels du bois. D'autres chaufferies bois existent (Beauvais, Montdidier, etc.) dans la région. Mais Soissons est la deuxième installation en France à travailler avec la technique innovante avec condenseur, laquelle permet d'augmenter les rendements. « La mise en route a été complexe car elle est liée à la complexité de l'installation », a souligné David Lemaitre, directeur régional Cofely.
Un réseau souterrain achemine l'eau chaude à 90°C jusqu'aux postes de livraison des bâtiments. Un réseau secondaire, interne aux bâtiments, géré par un autre exploitant, en contrat avec le bailleur, distribue ensuite la chaleur jusqu'aux radiateurs des logements. Il doit faire en moyenne 19°C dans les appartements


http://www.lunion.presse.fr/article/aisne/3-000-foyers-devant-la-cheminee-de-la-chaufferie-au-bois

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